Les prestataires du Sol Violette versent en effet la TVA
à l’Etat et paient leurs charges en euros, contrairement aux
utilisateurs de l’Oseille et du Sel Cocagne qui eux ne versent rien au
Fisc pour les prestations proposées, considérées comme des coups de main
occasionnels.
« Mais qui va s’assurer des solidarités ? On n’aura plus d’hôpitaux tels qu’on les connaît ? L’éducation gratuite pour tous, elle va passer où ?
Je pense qu’on a besoin d’un Etat pour définir collectivement des
minimums communs comme l’éducation ou la santé. Et aujourd’hui, tout
cela se paie encore en euros », argue
Andrea. Les membres de l’Oseille font le pari inverse. De sensibilité
libertaire, ils entendent mettre en place des services publics
coopératifs contrôlés par les usagers et qui ne nécessiteraient plus
d’intervention étatique.