On agite beaucoup
cet argument du coût économique d’un Brexit : l’argument ne peut convaincre que ceux qui ont peur de leur ombre et
que le moindre changement effraie – même si, dans les faits, ils
ne seront pas concernés tant le RU est déjà largement préservé
par une foultitude d’exemptions et passe-droits divers et variés.
Mais
ce sont là surtout des affirmations péremptoires récitées en
boucle par les eurolâtres et relayées à l’envi par les organes de
presse au service de la propagande communautaire.
J’entends très peu
de données chiffrées crédibles venir à l’appui de cette thèse
qui condamnerait le Royaume –Uni à une misère noire ( comme en Grèce
bel et bien arrimée au boulet ? ou d’autres pays qui
expérimentent les potions des docteurs Folamour de la Commission
selon la recette concoctée par les maîtres du monde
dans leur intérêt bien compris )
De toute manière,
me semble-t-il et à moins que j’aie tout faux, les règles du
commerce international sont régies en-dehors de et par-dessus la
communauté européenne .
Pour prendre un
autre domaine, celui du « retour sur investissement « le
Royaume-Uni serait même plutôt contributeur net au budget
communautaire, si l’on en croit
toutefois les arguments des partisans britanniques de la sortie, des arguments très terre-à-terre, mesquins, certainement égoïstes,
peu solidaires d’un point de vue moral mais qui ont la solidité d’un
lord maire connu pour ne pas s’embarrasser de contingences frivoles.
D’un autre côté,
les institutions européennes exercent une tutelle de fait sur
certains aspects de la vie législative nationale, on peut considérer
la chose comme positive mais on peut aussi la voir comme un carcan
qui insulte la souveraineté nationale ( et encore le R-U
batifole-t-il dans un océan d’exemptions )
On peut rêver d’un
gouvernement mondial – c’est même une utopie sympathique - mais
quand on voit que les Commissaires européens ne sont que les
proconsuls obéissants ( un pléonasme car c’est la définition du
proconsul de servir son maître ) d’intérêts particuliers, on peut
préférer une option qui consisterait d’abord à s’organiser chez
soi à sa guise, c’est une petite gloire, minable certes mais qui offre
l’avantage d’être à la portée du commun.
En réalité, à
part le leurre de sa souveraineté nationale ( ou du changement de
tuteur ), le Brexit aura très peu d’incidences pour l’Anglais
moyen : son modèle social continuera de se dégrader pour le
plus grand bénéfice des exportations, il continuera à vivre dans
l’illusion du grand large, ce qui est tout de même mieux que de se
gratter le nombril dans l’espoir d’y trouver la solution à tous ses
maux...
Dehors ou dedans, c’est quasi du pareil au même dans la vie de tous les jours et c’est bien le problème des partisans du
maintien de la Grande Bretagne dans l’UE, leurs arguments sonnent
creux.