@Ar zen
Vous avez raison sur
le fond : la France est engagée dans un processus – au
demeurant enrayé – d’intégration européenne ( et mondiale via TAFTA ) mais les règles
auxquelles elle est soumise comme les autres pays, elle les a
acceptées.
Elle est obligée de
jongler plus en moins entre les clous de critères fixés, personne
ne sait trop comment ni sur la base de quelle réalité
objective.Tout ce que je peux dire, l’ayant entendu de la bouche de
bien plus compétents que moi, c’est que ça n’a pas de sens.
Par exemple, le
niveau d’endettement a été fixé arbitrairement et c’est lui qui
empêche la France, comme les autres pays, de profiter des taux
d’intérêt quasi nuls pour engager par l’emprunt de grandes
politiques de développements, de gigantesques chantiers
d’infrastructure.
Car il n’a a pas de
prise en compte de la nature du déficit budgétaire acceptable qui
se situe à 3 % ( ?) du PIB mais l’idée en soi n’est
pas extravagante si l’on veut limiter la capacité d’un état à
faire face à l’accroissement de ses dépenses de fonctionnement ; sauf
qu’on se pourrait se croire revenu au temps où le roi distribuait
des charges à ses favoris.
Mais chacun sait aussi que, s’il y a
les dépenses courantes, incompressibles au-delà d’un certain
niveau, il y a également une foultitude d’autres dépenses
exceptionnelles qui ont trait à des imprévus mais aussi tout
simplement la diminution des recettes escomptées – qu’elles
soient le fait d’une conjoncture maussade ou de libéralités de
toute nature censées dynamiser des politiques économiques.
Pour prendre un
domaine que je connais bien, jamais le sous-investissement par
étranglement budgétaire dans les transports d’avenir, le rail ou la
voie d’eau, n’a été aussi manifeste lors même que les
professions de foi écologistes prônent de faire porter toute la
force financière de l’état dans ces domaines ( entre autres ).
Alors que les
trois-quarts ( ces chiffres datent un peu mais ce sont des ordres de
grandeur ) des marchandises pourraient sur certains axes éviter
d’encombrer nos routes, si l’on portait les voies navigables à
gabarit ( 1000 T ) par une politique volontariste de grands travaux (
la dépense est immédiate mais la rente court sur plusieurs
générations) ou si l’on rendait à la SNCF les moyens de
redynamiser son réseau.
Malheureusement le fluide manque
aujourd’hui comme la volonté politique.
Et ce genre de
politique n’est ni de gauche ni de droite mais de bon sens. Napoléon
III – qui fut souvent injustement moqué - n’était certes pas de
gauche lui qui se laissa persuader de mettre tout le poids de l’état
dans le développement du Chemin de fer.
Des règles
communautaires nous brident que pratiquement plus aucun pays ne
respecte : elles servent d’alibi au désengagement de l’état.
Mais vous avez
raison, je vois bien les chaînes et moins bien de qui pourrait nous
en débarrasser, j’essaie de faire confiance aux peuples pour ne pas
en choisir de plus lourdes encore.