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Elliot Elliot 26 février 2016 15:36

@Ar zen

Vous avez raison sur le fond : la France est engagée dans un processus – au demeurant enrayé – d’intégration européenne ( et mondiale via TAFTA ) mais les règles auxquelles elle est soumise comme les autres pays, elle les a acceptées.

Elle est obligée de jongler plus en moins entre les clous de critères fixés, personne ne sait trop comment ni sur la base de quelle réalité objective.Tout ce que je peux dire, l’ayant entendu de la bouche de bien plus compétents que moi, c’est que ça n’a pas de sens.

Par exemple, le niveau d’endettement a été fixé arbitrairement et c’est lui qui empêche la France, comme les autres pays, de profiter des taux d’intérêt quasi nuls pour engager par l’emprunt de grandes politiques de développements, de gigantesques chantiers d’infrastructure.

Car il n’a a pas de prise en compte de la nature du déficit budgétaire acceptable qui se situe à 3 % ( ?) du PIB mais l’idée en soi n’est pas extravagante si l’on veut limiter la capacité d’un état à faire face à l’accroissement de ses dépenses de fonctionnement ; sauf qu’on se pourrait se croire revenu au temps où le roi distribuait des charges à ses favoris.
Mais chacun sait aussi que, s’il y a les dépenses courantes, incompressibles au-delà d’un certain niveau, il y a également une foultitude d’autres dépenses exceptionnelles qui ont trait à des imprévus mais aussi tout simplement la diminution des recettes escomptées – qu’elles soient le fait d’une conjoncture maussade ou de libéralités de toute nature censées dynamiser des politiques économiques.

Pour prendre un domaine que je connais bien, jamais le sous-investissement par étranglement budgétaire dans les transports d’avenir, le rail ou la voie d’eau, n’a été aussi manifeste lors même que les professions de foi écologistes prônent de faire porter toute la force financière de l’état dans ces domaines ( entre autres ).

Alors que les trois-quarts ( ces chiffres datent un peu mais ce sont des ordres de grandeur ) des marchandises pourraient sur certains axes éviter d’encombrer nos routes, si l’on portait les voies navigables à gabarit ( 1000 T ) par une politique volontariste de grands travaux ( la dépense est immédiate mais la rente court sur plusieurs générations) ou si l’on rendait à la SNCF les moyens de redynamiser son réseau.
Malheureusement le fluide manque aujourd’hui comme la volonté politique.

Et ce genre de politique n’est ni de gauche ni de droite mais de bon sens. Napoléon III – qui fut souvent injustement moqué - n’était certes pas de gauche lui qui se laissa persuader de mettre tout le poids de l’état dans le développement du Chemin de fer.

Des règles communautaires nous brident que pratiquement plus aucun pays ne respecte : elles servent d’alibi au désengagement de l’état.

Mais vous avez raison, je vois bien les chaînes et moins bien de qui pourrait nous en débarrasser, j’essaie de faire confiance aux peuples pour ne pas en choisir de plus lourdes encore.


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