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Legestr glaz Ar zen 9 mars 2016 11:38

@capobianco

Et bien non, Mélenchon n’est pas le seul. Bien au contraire. Il est machiavélique. Il connait le fonctionnement de l’UE, il connait les traités. Il ne parle jamais de sortir de l’UE. Pourquoi ? Parce que la « vraie » question est bien celle là ! Quel est l’intérêt de la France à rester dans l’UE ? Quels avantages tirent la France à rester dans l’U.E ? Avez vous une réponse capobianco ?

Lors de la réunion du plan « B » Mélenchon écoutait Frédéric Lordon comme un enfant pris en flagrant délit la main dans le pot de confiture. Il n’existe strictement aucune alternative économique et sociale possible en dehors des traités. Frédéric Lordon le chante sur tous les tons depuis longtemps. Parce que nous seulement il y a le TUE et le TFUE mais il y a aussi le TSCG et la zone Euro. Il faut donc être aveugle ou escroc à vouloir rester dans l’UE. Mélenchon n’est pas aveugle, donc.... Pourquoi, bon sang, veut-il rester dans l’Union Européenne ? Il présente un tour de prestidigitation à ses électrices et électeurs. Il propose un programme de gouvernement dans lequel, tout en restant dans l’UE, il avance l’idée de désobéir aux traités. Est-ce qu’il prend les Françaises et les Français pour des buses ? 85% des lois et règlements votés en France sont d’essence européenne. Il le sait, il est député européen !

Est-ce que Mélenchon parle de donner sa puissance au peuple ? Non ! Est-ce qu’il parle de « démocratie directe » ? Non ! Vous savez, cette sorte de démocratie dans laquelle le peuple est souverain et a le pouvoir ! Je copie-colle mon post précédent, qui parle de « démocratie directe ». Ce vers quoi il faut tendre ce n’est pas vers une idéologie de droite ou de gauche, d’extrême droite ou d’extrême gauche pour conduire le pays. Aucune de ces idéologies ne sera jamais majoritaire en France, jamais. Ce vers quoi il faut tendre c’est un parti qui propose de donner au peuple de France le pouvoir à travers sa constitution. Si la constitution était modifiée dans le sens du pouvoir confié au peuple, celui-ci serait toujours en mesure de faire les choix qu’il souhaite pour son projet de vie collectif. Seule la majorité décidera, projet après projet. Mesure de gauche ou mesure de droite, c’est la majorité qui décidera. Comme pour les sujets sociétaux. Il faut donc que toutes les idéologies se plient au souhait de la majorité des Françaises et des Français. Ce ne sera pas un programme « de gauche » qui sera en usage, ce ne sera pas davantage un programme « de droite ». Les grandes « délibérations nationales » se feront à la « majorité » du peuple. Pour cela il faut à la France une « démocratie directe » et non « représentative ». Voilà tout est dit. Il faut donc se rassembler, au delà des clivages, pour donner sa souveraineté au peuple de France. Je pense donc que ceux des Françaises et des Françaises qui ont des opinions fortement ancrées à gauche, ou à droite, ont beaucoup de mal à accepter que se soit la majorité qui décide. Voilà le noeud du problème. Pour se sortir de cette alternance démoniaque droite décomplexée et droite complexée (pas tant que ça d’ailleurs) il faut opter pour une démocratie directe. Le peuple fait ses choix progressivement. S’il veut des nationalisations, il les a. S’il veut un code du travail qui résiste aux employeurs, il l’a. S’il veut des services publics, il les a. S’il ne veut pas de tout ça, son choix est retenu.

" La solution la plus simple, simpliste même, est celle qui consiste à mettre en place une démocratie « directe ». Celle qui rend le peuple souverain. Pas notre démocratie « représentative », celle qui peut se permettre de modifier, lorsqu’elle le souhaite, par la procédure du congrès, notre constitution. D’ailleurs, à force de lois constitutionnelles, la constitution que nous avons aujourd’hui sous les yeux est sans rapport avec celle adoptée majoritairement par le peuple en 1958.

La démocratie « directe » rend le peuple totalement souverain. Il s’agit, en premier lieu, de supprimer la procédure du congrès dans la constitution. En second lieu d’instaurer « l’initiative populaire » qui permet au peuple de modifier tout ou partie de sa constitution. Seul le peuple possède ce pouvoir. En troisième lieu de mettre en place ce que les Suisses appellent le « référendum facultatif » qui permet d’attaquer une loi jugée scélérate. Ceci pouvant se décliner au niveau national, régional ou local, comme en Suisse.

Pourquoi attendre une « révolution » lorsqu’un bulletin de vote peut faire parfaitement l’affaire ? En effet, existe t-il un parti politique, en France, qui propose de supprimer la procédure du congrès, de mettre en place dans la constitution « l’initiative populaire » et « le référendum facultatif » ? Oui, il existe ! L’Union populaire Républicaine, l’UPR le propose. Quel risque prendrait l’électrice ou l’électeur à voter pour un parti qui propose de mettre la France dans le cadre d’une démocratie « directe » ? Le seul exemple, au monde, est celui de la Suisse. La démocratie « directe » n’existe nulle part ailleurs.

Muni de ces armes constitutionnelles, le peuple souverain peut prendre toutes les décisions qui le concernent, sur très exactement tous le sujets. C’est la majorité qui décide. Le seul risque c’est de voir son idéologie favorite ne pas être supportée par une majorité de Françaises et de Français. Mais les débats peuvent avoir lieu. La démocratie directe c’est bien cela. Et si le peuple souhaite modifier toute sa constitution, mettre en place une constituante, c’est la majorité qui le décidera.

Question : quels sont les arguments contre la « démocratie directe » ? Puisque celle-ci n’est pratiquée que par un seul pays au monde, de surcroît la plus vieille démocratie de la planète, elle est totalement méconnue. Il faut bien distinguer le « référendum d’initiative présidentielle » comme il existe aujourd’hui en France et « l’initiative populaire » doublée du « référendum facultatif » qui sont, exclusivement à l’initiative du peuple. Un lien explicatif de le confédération helvétique.

Cette « démocratie directe » mérite bien que l’on s’y attarde un peu, puiqu’elle est rendue possible pour l’utilisation de son bulletin de vote.

https://www.ch.ch/fr/droits-politiques/


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