« On peut se demander pourquoi l’Algérie n’a pas connu un destin semblable à celui de l’Afrique du Sud, un pays de structure coloniale où une minorité blanche dominait une majorité noire dont elle voulait vivre séparée et qui a fini par évoluer vers un état démocratique ou blancs et noirs ont enfin réussi à cohabiter tant bien que mal mais sans s’affronter violemment. »
D’abord, c’est loin d’être terminé dans la mesure où l’immense majorité des Noirs n’a obtenu, de la fin de l’apartheid, qu’un illusoire bulletin de vote et le droit de se mêler aux Blancs dans les lieux et transports publics, et ensuite Mandela a eu l’intelligence d’admettre, in petto, que sans les Blancs pour faire tourner la boutique industriellement et économiquement, la gabegie précéderait la débâcle.
C’est ainsi que l’Afrique du Sud a échappé au destin de la Rhodésie, rebaptisé Zimbabwé.