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Renaud Bouchard Renaud Bouchard 30 mars 2016 19:04

@julius 1ER
Puisque vous me posez la question, qui n’a rien à voir avec le sujet de mon billet, je vous réponds malgré tout ci-après :

A la différence de vous, semble-t-il, je ne connais pas les termes exacts de ce dossier.

S’il est avéré et justifié que M. Tavares a effectivement une part personnelle dans ce redressement de PSA, il me semble normal qu’il puisse prétendre à une récompense.Après tout, le talent le justifie amplement.Pour ce qui est du montant en jeu, comme le dit l’article qui suit, « Le sujet n’a pas fini de faire parler. »

Il existe aussi des dirigeants d’entreprises, comme AREVA, par exemple, qui continuent impunément à vivre et à être rémunérés alors qu’il me semble - et je vous invite à être très attentif à mon propos sur ce point précis - que leur place serait tout simplement la prison pour crime économique et destruction d’une entreprise publique (Affaire URAMIN).

Si leur salaire suscite la polémique, les deux patrons français que sont MM. Tavares et Ghosn, voir ci-après, ne sont pas des exceptions dans leur industrie. Chez Ford, Mark Fields émarge à 18,5 millions de dollars. Chez FCA, Sergio Marchionne est à 10 millions d’euros. Quant à Dieter Zetsche, le patron de Daimler-Mercedes, il tourne à 9,7 millions d’euros. Chez PSA, on précise par ailleurs que «  la part fixe de la rémunération des membres du directoire reste inchangée depuis 2009. La part variable est, elle, en forte hausse, car les résultats sont là.  »

Concernant Carlos Tavares, grand adepte de la «  performance  », les objectifs ont été atteints à 99 %. L’ancien Renault a opéré un redressement spectaculaire depuis son arrivée au siège de la Grande Armée, en 2014. L’an dernier, la division automobile de PSA a dégagé une marge opérationnelle de 5 %, la meilleure depuis 2002.

Reste à savoir comment le traitement de Carlos Tavares et de son équipe sera accueilli par les salariés de PSA, qui sortent de trois années de gel des salaires. Depuis 2013, la direction serre les coûts tous azimuts. En 2015, les frais de personnel de la division automobile ont encore fondu de 400 millions d’euros, passant sous la barre des 5 milliards. En 2016, les augmentations de salaire resteront anecdotiques – à peine du niveau de l’inflation, et ce malgré l’amélioration des finances. «  Nous devons poursuivre nos efforts  », expliquait lors des résultats annuels Carlos Tavares, qui doit présenter son nouveau plan stratégique le 5 avril.

Fin février, ce dernier avait également annoncé à ses actionnaires l’absence de dividende pour l’année 2015, et à ses salariés le versement d’une prime exceptionnelle de quelques centaines d’euros par salarié, abondée par la réforme du système de retraite chapeau des dirigeants du groupe. Nul doute que l’épineux sujet sera abordé lors des discussions entre la direction et les syndicats sur le renouvellement du «  contrat social  » signé en 2013, qui doivent commencer ces prochaines semaines. «  Ce style d’augmentation fait beaucoup de mal à la cohésion et aux relations sociales  », a réagi Laurent Berger, dimanche. Le secrétaire général de la CFDT, a appelé à plus de «  décence  » sur BFM. «  Evidemment PSA se redresse, évidemment en partie grâce à ses dirigeants. Mais c’est aussi grandement grâce aux efforts de salariés  », pointe-t-il.

A l’opposé, Pierre Gattaz a estimé mardi matin sur France Info estime qu’il «  faut féliciter Carlos Tavares du redressement exceptionnel qu’il a fait de PSA  » : «  Quand il y a de la réussite, ça ne me choque pas qu’on récompense la réussite  », a expliqué le patron du Medef.

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/021800069102-psa-letat-conteste-la-remuneration-de-tavares-1209892.php?FkdvgBv1T2VyWGhm.99

Dans le sillage du retour en grâce de PSA, les revenus de Carlos Tavares, son président du directoire, ont quasiment doublé en un an , à 5,24 millions en 2015. Et selon nos informations, les deux représentants de l’Etat, premier actionnaire du constructeur aux côtés de la famille Peugeot et de Dongfeng, ont voté contre ce niveau de rétribution. L’exécutif recommande en effet, dans les entreprises où il dispose d’une participation minoritaire, «  une baisse de 30 % de la rémunération du dirigeant  », rappelle-t-on à Bercy.

Chez PSA, le dossier est d’autant plus symbolique que c’est l’intervention de l’Etat, combinée à celle de Dongfeng, qui avait permis au constructeur d’éviter le pire en 2012. Et que le conseil de surveillance est présidé par Louis Gallois, patron attentif sur ces sujets, et qui a, de son côté, renoncé à toute rémunération.

Pour certains, la position de l’Etat ressemble davantage à une posture de communication qui n’empêche pas, in fine, la flambée des rémunérations. L’exécutif suit en tout cas la même politique chez Renault, où il a pris l’habitude de voter contre le salaire de Carlos Ghosn, le PDG de Renault. Celui qui a bataillé de longs mois avec le ministre Emmanuel Macron s’est vu attribuer 7,25 millions d’euros pour 2015, dont 4,18 millions au travers d’actions de performance. Carlos Ghosn recevra en sus un «  package  » de Nissan, dont il est aussi PDG – 8 millions en 2014-2015.

Interrogé sur France Inter ce mardi matin, Michel Sapin regrettait que les autres actionnaires n’aient pas adopté la même position que l’Etat. Cette hausse de rémunération «  est dommageable, chacun le voit bien  », a estimé le ministre des Finances. «  On est à un moment où l’effort est nécessaire, il faut qu’il soit à peu près partagé.  »

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/automobile/021800069102-psa-letat-conteste-la-remuneration-de-tavares-1209892.php?FkdvgBv1T2VyWGhm.99


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