A chaque fois qu’on me parle de fraises, je pense avec émotion à ma grand-mère. Veuve de guerre, vivant dans un grand dénuement, elle s’offrait juste un seul plaisir par an : quelques fraises du marché, roulées dans un peu de sucre et trempées dans de la crème fraîche. Rien ni personne n’aurait pu se mettre en travers de sa petite fête annuelle personnelle, peut-être un heureux souvenir traversait-il à ce moment-là son esprit ?