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bakerstreet bakerstreet 10 mai 2016 13:00
Je vous invite à lire le livre de Viviane Forrester qui est très bien documenté sur le sujet, exhaustif, et qu’on trouve sur amazon pour presque rien, juste un peu plus cher qu’une croûte de vincent en 1880 à Arles. « Van Gogh, ou l’enterrement dans les blés »
Quand il va mourir, d’un raptus, ( coup de feu, mal soigné il va agoniser pendant 24 h) il faut savoir qu’il a commencé à être reconnu, que des critiques dithyrambiques et enthousiastes sur son oeuvre le gênent, avec cette impression de ne pas être compris, d’être vu trop comme un voyant, comme un fou. Mais il vient de vendre une toile à paris un très bon prix, et son nom commence à être accolé avec les plus grands. 
Il n’y a pas de rapport magique qui explique le génie... On peut juste admirer ou pas la profondeur du canyon, debout au bord du vide. Vincent tentait de payer ses dettes avec ses œuvres, ou les offrait, généreusement. Personne, à l’époque d’Arles ne voulait accepter « ces croûtes », et les refusait poliment, en s’enfuyant devant ce dingue, qui s’était coupé une oreille, et contre les honnêtes gens pétitionnaient pour le faire enfermer. Seul un secrétaire de mairie, si je me souviens bien ne put se défiler, et accepta. Ce en quoi il n’eut pas à le regretter plus tard...Les lettres sont le meilleur vecteur pour approcher ce que fut son regard, son décalage. Sur ce café, qui sera un thème récurent de son séjour à Arles, le rouge et le vert exprime les terribles passions humaines. A Paris, son expérience avec l’absinthe lui a fait entrevoir ce qu’il veut éviter de reproduire.
« C’est un endroit où l’on peut se ruiner, devenir fou, commettre des crimes, dans une atmosphère de fournaise infernale, de souffre pâle, exprimer comme la puissance des ténèbres d’un assommoir »...Voilà ce que Vincent écrit lui même à ce sujet.
C’est dans ce même café, mais de jour, que Vincent s’est installé pour écrire tout cela à Théo, son frère galeriste, qui le faisait vivre, de Paris. Théo, son alter ego, et dont il se sentit peut être trahi, quand celui ci se maria et donna naissance à un fils. Sans doute aurait il été mieux inspiré que de l’appeler Vincent, de nouveau....Les Vincent, il y en avait toujours eu un de trop dans la famille. Il faut savoir que Vincent Van Gogh naquit un an jour pour jour après la disparition de son frère, nommé lui aussi Vincent, et dont il passait chaque jour devant la tombe en se rendant à l’école. Toujours il eut l’impression d’avoir volé la vie de l’autre.....Voilà peut être la genèse de ce qu’il faut bien appeler une psychose, psychose qui est pour lui comme pour d’autres, une alternance de déphasages, avec d’autres moment, où l’individu retrouve toute sa gouverne, sa lucidité, ses capacités.
Il ne vient pas de nulle part : Son père est pasteur, ce qui explique en grande partie son envie de le devenir. Quand à sa famille, c’est une famille bourgeoise, impliquée dans la peinture depuis plusieurs générations, en tant que fournisseurs et de commerçants. Vincent, enfin est remarquablement intelligent, polyglotte, et a donné le plus souvent une image très positive de lui quand il devait assurer...... Téo ne survécut pas six mois à Vincent, et devint « fou », lui aussi, victime d’épuisement, de déchirement et peut être aussi de culpabilité.

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