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Alren Alren 2 juin 2016 11:06

Si un élève ne s’adapte pas à la rigueur et l’autorité qui règne dans certaines écoles privées et la refuse, il est renvoyé. Si d’autres écoles privées ne veulent pas de lui, il arrive dans l’enseignement public qui est obligé de l’accepter et ne peut le renvoyer quel que soit son comportement.

Si c’est un peu difficile pour les écoles primaires privées ayant un contrat d’association avec l’État, d’expulser un élève indésirable, les directeurs de celles-ci usent de procédés qui seraient jugés scandaleux jusque dans la bonne presse locale s’ils dirigeaient une école publique. Sans compter les blâmes, voire les sanctions de la hiérarchie qui s’abattraient sur toute l’équipe éducative.

À titre d’exemple cette anecdote que m’a racontée une directrice d’école publique d’un bourg qui avait aussi une école primaire privée dirigée aussi par une femme. Les deux dames se saluaient et se parlaient quand elles se rencontraient chez un commerçant :

- Je vais vous envoyer un élève, dit la directrice de l’école catholique à sa « collègue ».

- Ah bon ?

- Oui, il est insupportable. Alors j’ai convoqué la mère et je lui ai dit qu’il fallait qu’il passe un test psychologique et que pendant qu’on y était elle ferait bien, elle aussi, (la mère !) d’en subir un !

La mère a attrapé son gosse par la main et elle est partie furieuse, mais sans rien dire.

Effectivement le surlendemain elle le faisait inscrire à l’école publique : il était effectivment insupportable !

Mais il est resté à pourrir les classes où il sévissait, dont la vie et la scolarité de ses camarades, jusqu’à son départ en sixième au collège public avec un niveau CE2. Les instituteurs publics ont dit : « Ouf ! ». Pas les professeurs du collège !

L’apprentissage de la lecture puis de l’orthographe sont plus ou moins aisées selon la langue.

Le finlandais écrit est, à ce que j’ai lu, complètement phonétique : il n’y a qu’une façon d’écrire un son et il n’y a pas de consonnes muettes. C’est un grand avantage pour les apprenants. Ce n’est pas le cas pour le français et encore moins pour l’anglais, qui de ce point de vue est la pire des langues européennes.

C’est pour contourner cette incohérence que les pédagogues anglophones ont développé la méthode globale où les mots écrits entiers sont appris séparément des autres. Ce qui suppose une excellent mémoire visuelle des élèves et rend l’apprentissage de la lecture de l’anglais presque aussi difficile que celle du chinois et de ses idéogrammes.

Le français est moins cohérent que le finlandais, mais davantage que l’anglais, si bien que la méthode globale n’est pas adaptée. Mais la méthode opposée, purement syllabique, ne l’est pas non plus car elle donne un prononciation hachée et elle est très aride pour les enfants (pas pour les adultes analphabètes qui savent « construire » les mots à partir des syllabes).

La meilleure méthode pour les CP est sans aucun doute un compromis intelligent entre les deux méthodes.

Mais comparer comme le fait Pisa le niveau de lecture à âge égal entre un petit finlandais et un petit anglophone ne reflète pas la valeur des enseignements de lecture.


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