Merci ! Oui, j’ai l’habitude, mais bon... J’ajoute que prendre la peine de rendre compte de l’ouvrage d’une philosophe ne veut pas dire que l’on est à cent pour cent d’accord avec elle. J’ai apprécié les remarques de Paul Leleu sur le concept « d’enracinement » sur lequel je m’interroge moi aussi, d’autant qu’on le retrouve chez un penseur beaucoup moins sympathique que Simone Weil, Martin Heidegger. Si j’ai bien compris Paul Leleu, l’homme est un éternel « déraciné », il est déraciné par essence, contrairement aux plantes : il a des jambes et non des racines, mais il me semble qu’il a aussi besoin de conserver son intégrité, son intériorité, sa liberté dans le mouvement perpétuel et donc que la notion « d’enracinement » (éthique et non ontologique ou politique) comme recherche de « sérénité » - « Gelassenheit » - dixit Heidegger, dans le mouvement (et l’agitation) perpétuelle du « Dasein » conserve une certaine légitimité.