Vous êtes bien
courageux de vous atteler à ce sacré personnage.
J’avais déjà
apprécié votre premier travail d’analyse, que je rejoignais
d’ailleurs sur bon nombre de points. Je profite de ce second pour
vous l’exprimer.
Pour le présent
article je ne peux dire : je n’ai visionné qu’une quantité
relativement modeste de Vidéos de Soral qui a fini assez vite par me
fatiguer. C’est d’ailleurs un peu dommage, parce que comme vous je le
perçois brillant, interpellant, et m’efforce donc de passer par
dessus tout ce qui se présente chez lui de rébarbatif et
d’affligeant, que je perçois trop bien comme le résultat,
malheureux d’une bataille qu’il livre avec lui même. Il en découle
d’ailleurs un grand charisme. Ce charisme qui dérange tant. On se
demande d’ailleurs si l’intérêt du personnage ne tient pas autant à
ce qu’il raconte, qu’à la fascination qu’exerce cette lutte terrible
qu’il effectue à chaque instant, en direct devant la camera, avec
lui même. Dans ce combat on ne peut le trouver qu’honnête.
Je repense à ce
propos, par goût prononcé du paradoxe, dans un tout autre registre,
et une expression diamétralement opposée à celle de Soral, à un
autre charisme exceptionnel, qui pour la première fois dans
l’histoire du Concours Reine Elisabeth avait couronnés de tous les
prix ( Jury, Reine, Pesse, Public...) la personnalité hors du
commun, c’est le moins que l’on puisse dire, du pianiste français
Pierre Alain Volondat...
Au delà de cela je
me demande s’il n’est pas un peu rapide de déduire d’une seule
séance de frotte menton la crainte d’un tarissement de son
inspiration, et à contrario comment ne pas avoir perçu au travers
de ses thématiques de prédilection un radotage récurent de longue
date.
Comme vous je pense
que vraisemblablement il est accusé à tort d’antisémitisme, en
tout cas d’anti-sémitisme primaire, avec toutefois une réserve de
taille. En effet, comment un penseur si brillant ne nous explique
t-il pas une fois pour toute, ainsi qu’à lui même, que, priver
seulement les sinistres individus, qu’ils soient juifs, sionistes, Lapons , Papous, ou encore Belges, de la possibilité d’accumuler
de la richesse et du pouvoir, et vous reléguez de facto leurs
mythologies propres au rayon des curiosités.
Ses analyses au
millimètre de la pensée juive pour nous démontrer où s’enracinent
les systèmes de dominations, au-delà de l’intérêt intellectuel
relève pour moi d’un fourvoiement. Fourvoiement superbe et
magnifique, brûlant de mille feux mais vain.
A la lumière de
ceci je m’interroge donc si tout de même cette fascination de Soral
pour la culture juive et ses textes sacrés ne s’enracine pas dans le
plus pur des anti-sémitismes : version de haute culture,
complexe,raffinée ... crâne rasé et veste de cuir.
Simplement et
naïvement exprimé, ce que les peuples doivent parvenir à faire, et
ce qu’ils tentent sans succès définitifs depuis l’aube de
l’humanité, c’est de supprimer les possibilités de concentration de
richesses et de pouvoirs dans les mains d’une minorité, et détruire
tous les systèmes qui le permettent. Certains pourront alors encore
penser librement qu’ils descendent en droite ligne du Soleil et
qu’ils sont en droit de dispenser leurs rayons comme ils l’entendent,
cela ne fera plus que sourire.