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aixetterra... aixetterra 28 janvier 2007 11:21

Pas de Dauphin au trône de France

Non, il n’y aura pas de Dauphin chez les squales !

C’est dit. On sait depuis hier qu’à l’instar de Coluche en 1981, Nicolas Hulot ne sera pas candidat lors de la prochaine élection présidentielle.

Pour autant, peut-on comparer les deux événements ? Coluche était, semble-t-il, parti en campagne sur un coup de colère et à la suite de son éviction de RMC.

Pour défendre sa liberté de parole et se venger de ceux qui l’avaient muselé, il décida de rentrer en campagne pour semer le trouble parmi les notables de la classe politique, coupables selon lui de sa sortie de l’onde.

Si durant les premières semaines, toute sa clique vécu cette aventure sur le ton badin d’un jeu grandeur nature, un sondage créditant l’humoriste de 16% d’intentions de votes vint brutalement remettre les larrons face aux réalités. En effet, l’annonce de ces chiffres surprenants changea alors complètement la donne et de, candidat pour de rire , Coluche se retrouve véritable postulant à la fonction suprême, surprise aussi déconcertante pour lui même qu’inquiétante pour ses rivaux.

Pressions, boycotts, menaces, Coluche ne rit plus et retire officiellement sa candidature un mois avant le scrutin. La suite on la connaît...

Les temps ont changé et Nicolas Hulot n’est pas Coluche. Leur seul point commun semble se situer dans la place que tous deux occupent dans l’affect des électeurs.

L’animateur écolo est le porte parole d’une cause apolitique et universelle dont la réalité et l’urgence ne font plus querelle. La mise en œuvre de la lutte contre les pollutions et le pillage des ressources naturelles sont des concepts qui ne supportent pas les clivages habituels.

Que l’on soit de droite, de gauche ou des extrêmes, où que l’on vive en longitude et en latitude, religieux ou athées, riches ou pauvres, femmes et hommes, jeunes comme vieux, chaque habitant de la planète terre se doit de prendre rapidement conscience de son propre impact sur son milieu immédiat et son ensemble, et de participer activement à la mise en œuvre de mesures de sauvegarde drastiques sous peine d’une sanction majeure et collective à court ou moyen terme.

Le fond de cette problématique ne supporte ni la polémique, ni la demi-mesure, seule sa forme dans ses implications peuvent être sujet à débat politique.

Les contraintes et les changements d’habitudes - individuelles et collectives - à intervenir, seront tout autant supportables qu’elles seront choisies et non subies, et interviendront sur un plan préventif plutôt que curatif. On n’en est plus là à de simples effets de goûts, de modes ou de styles de vie tendances ou pas, vert gazon ou vert olive, mais bien face à la nécessité impérieuse de réagir à très grande échelle.

C’est ici que la décision des acteurs impliqués dans la défense de l’environnement est fondamentale. Si leur rôle de clairvoyance et de conseil nécessite une connaissance approfondie des problèmes et de leurs solutions, il suppose aussi l’intransigeance dans son effective mise en œuvre, rigueur difficilement conciliable avec les incontournables concessions et autres combinaisons liées à l’accession et à la conservation du pouvoir.

Si moult autres facteurs ont du participer à infléchir sa décision, il va de soit que la position d’éclaireur de consciences et de contre-pouvoir est un trésor sans prix pour qui reste d’avantage préoccupé par le bien être commun que par sa petite gloriole personnelle.

Comme d’habitude dans ce genre de scénarios, certains sont déçus et d’autres rassurés mais, si mon analyse n’est pas trop erronée, on peut dire qu’en ce 22 janvier 2007, si un roi est mort, son Dauphin est né !

Aixetterra.


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