Michel Rocard, dans son livre
« Réponses pour demain » publié en mars 1988, écrivait page 95 :
« Au niveau de la branche, les négociations collectives sont
particulièrement actives. Mais beaucoup de bons esprits, du côté du patronat ou
du gouvernement actuel, souhaitent l’affaiblissement des négociations de
branche au profit des négociations d’entreprise. Qui ne voit les dangers d’une
telle évolution ? La négociation d’entreprise fait courir tous les risques
économiques : celui du dumping social d’un côté, qui permet aux
entreprises de casser les prix au détriment des hommes, celui de l’échelle de
perroquet de l’autre, qui conduit aux surenchères. La négociation d’entreprise
sans négociation de branche, c’est aussi la disparition de toute protection
pour ceux qui travaillent dans des entreprises où les travailleurs sont mal
représentés. Il est donc nécessaire de maintenir, voir de relancer les
négociations de branches. » ... Malheureusement, ces dernières
années Rocard a dit tout et n’importe quoi, allant même jusqu’à soutenir la loi
travail. Triste fin de parcours !