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Kader Hamiche Kader Hamiche 17 août 2016 23:04

@marceau

Je ne sais pas de quelle planète vous débarquez mais il me semble que vous avez une notion particulièrement souple de l’euphémisme. « La manière dont les harkis furent accueillis ne fut pas très différente de la façon dont furent accueillis les pieds-noirs », dites-vous. 

Sauf que les Harkis, ou plutôt ce qui en restait (18 000 en 1962, 27 000 croupissant dans les geôles algériennes, dont seulement 3 000 survécurent et furent « rapatriés » en 1967-68) furent, dans leur grande majorité, parqués avec leurs familles dans des CAMPS DE CONCENTRATION ET DE TRAVAIL avec barbelés, miradors, prison intérieure, école pour les enfants ENTRE EUX et impossibilité, POUR CAUSE DE REFUS DES MAIRES DE VILLAGES ALENTOURS, d’enterrer dignement leurs très nombreux morts, notamment des enfants en bas âge... 

D’où le scandale des enfants de Harkis décédés au camps de Saint-Maurice-l’Ardoise dont les dépouilles sont perdues car le petit cimetière improvisé fut retourné et mangé par les vignes après la fermeture du camp en 1976.

Les directeurs de camps avaient tous les droits sur les « résidents », notamment celui de les enfermer, de les droguer ou de les mettre à l’amende financière s’ils se rebiffaient. D’ailleurs, ils ne recevaient de l’allocation de subsistance versée par les services sociaux et même les salaires, qui étaient gérés par les directeurs de camps, que la somme nécessaire à l’achat du ravitaillement AU SEIN MÊME DES CAMPS. Les sorties du camp étaient soumises à son bon vouloir. Les hommes devaient travailler dans les mines d’uranium (Gard), les mines d’argent (Largentière - Ardèche) ou d’or (Aude) où nombre d’entre eux furent irradiés, contaminés et empoisonnés par le mercure.

Je doute de qu’UN SEUL Piénoir ait subi ce traitement.
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