@Fifi Brind_acier
Alors qu’il essaye aujourd’hui de se faire passer pour un rebelle, le parcours politique et professionnel de François Asselineau est tout ce qu’il y a de plus consensuel. Enarque, il occupe aujourd’hui les plus hautes fonctions que puissent avoir un fonctionnaire : inspecteur général des finances. Son univers politique s’est toujours situé très à droite : il a ainsi occupé les fonctions de directeur de cabinet auprès de ministres du gouvernement Juppé (1995-1996), avant de rejoindre en 1999 le RPF de Philippe de Villiers et Charles Pasqua. Entre 2000 et 2004, il a occupé des postes importants de conseiller aux côtés de Pasqua, alors président du Conseil général des Hauts-de-Seine. Toujours avec le même, alors allié à Jean Tibéri il s’est présenté (et a été élu) sur une liste de droite dissidente aux municipales parisiennes de 2001. C’est sans étonnement qu’on l’a vu nommé par Nicolas Sarkozy le 20 octobre 2004 à la tête de la direction générale à l’intelligence économique à Bercy, et travailler alors en étroite collaboration avec Jean-Pierre Raffarin.
Avec son micro-parti l’Union populaire républicaine (UPR), il promeut une vision de la France emprunte de la morale la plus stricte héritée de la Troisième République qui voudrait que la France ait une identité propre construite au fil des siècles depuis Vercingétorix. Pour Asselineau, il y aurait en toute humilité une continuité historique entre l’UPR qui prétend résister à l’UE, les Résistants de la Seconde Guerre mondiale ou Vercingétorix combattant les Romains. Il s’agit là non d’histoire mais de mythe, qui fait fi de l’ensemble des connaissances accumulées depuis le 19e siècle sur la construction de l’Etat-nation en France et qui contredisent largement cette vision éthérée derrière laquelle se cache toujours le vieux rêve nationaliste d’un retour à un Etat fort.