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sasapame sasapame 2 octobre 2016 09:45

@Fifi Brind_acier,

vous venez vous-même d’écrire, de mettre en gras et de souligner qu’il s’agit de négociations... Maintenant on « discute ».

Une chose de sûre, c’est chaque fois pénible de discuter avec vous. Même sur mon texte « Premier rappel... », qui était si en phase avec ce que dit Asselineau (je laisse la question de la peine de mort, qui n’était sans doute qu’inutile diversion ou source de division et d’incompréhension), vous êtes intervenu en disant que je trompe mes lecteurs... et qu’il faut sortir de l’UE. Bien sûr, vous n’avez pas d’excuses à faire.

Pour une fois, dites, ce serait possible de discuter sans se faire systématiquement rentrer dans le lard, à coups de vérités supposément immuables et pures, de supposée infaillibilité et perfection d’une tête d’affiche, comme à coup de procès d’intention et autres « vos questions au ras des pâquerettes » ? Eh, vous croyez que je voterai pour qui en 2017 ? Calme.

J’ai cité ce que la Commission et le gouvernement allemand ont eux mêmes dit, et qui a été repris dans la grande presse. Mais comme vous foncez tête baissée à la chaque fois, vous n’avez pas compris, bien que je pensais l’avoir suffisamment laissé entendre, que je prends ça pour de l’intox, de la guerre de l’information. Tout le monde n’a pas lu attentivement les traités (entre autres aspects de votre attitude détestable en conversation, j’ai bien noté ce coup bas aussi). Il n’est d’ailleurs même pas dit que la CJUE soit saisie, et on l’a déjà vue prendre des arrêts fanatiques.

Il n’empêche, la guerre de l’info en est une, de guerre, et celle-ci a son importance notamment dans le contexte d’une sortie de l’UE. La question de fond que je soulève est celle de savoir comment gérer ça, justement, dans le cadre d’une politique résolument conforme aux traités.

C’est bien beau d’avoir raison, mais avoir un recul stratégique c’est mieux. Et chercher à clarifier les choses n’est pas un geste malfaisant en soi. Mon intention n’est pas de cracher dans la soupe, mais de susciter le débat quand j’estime qu’il mérite d’être tenu.

J’ai réécouté attentivement une bonne partie de la conférence « Le jour d’après » de M. Asselineau, et je maintiens qu’il botte en touche régulièrement quand sa posture « légaliste pure » risque d’être questionnée.

Par exemple, entre son élection à la présidence et la sortie de l’UE, veut-il vraiment nous faire croire qu’il ne prendrait aucune mesure unilatérale, au besoin, qui serait contraire à l’article 63 ? A d’autres. Et en même temps, il dit que les autres gouvernements en prendraient certainement - par exemple, pour éviter d’un côté la fuite massive de capitaux, de l’autre l’afflux de créances sur la Bundesbank, à honorer ensuite en monnaie réévaluée à la hausse.

Il va jusqu’à « parier » qu’ « on ne nous mettra pas de bâtons dans les roues ». C’est vraiment ridicule pour le coup, et ça permet surtout de botter en touche à loisir quant à la question de la faisabilité d’une sortie parfaitement dans les règles des traités. En même temps, d’ailleurs, il parle d’une guerre de l’info qui chanterait la fin du monde au cas où il serait en passe d’être élu. C’est tout à fait contradictoire, mais qu’importe... La France, pour l’UE, n’est ni un petit pays de l’Est ni la Grande-Bretagne qui « nous emmerde ». La sortie de la France, c’est direct la fin de l’UE. Pas glop du tout pour « les américains ». Et il ne le sait que trop bien.

Encore une fois, je ne veux pas cracher dans la soupe, mais questionner des points qui sont laissés dans le flou de manière injustifiable. La question que je pose est de savoir si on peut raisonnablement croire, dire ou promettre qu’une sortie peut être négociée vraiment dans les clous, ce que suppose textuellement le recours à l’article 50. Or j’ai de bonnes raisons de croire que c’est ingérable. Mais manifestement, il est hors de question d’en parler avec l’UPR.

Tout le monde commet des erreurs, des oublis, des incohérences. Par exemple, Asselineau veut carrément abroger l’article 89 de la Constitution. En réalité, il veut seulement supprimer la procédure de révision par la voie du Congrès, ce qui est sans doute très bien. Reste que les deux derniers alinéa de l’article en question, pas du tout évoqués, n’ont évidemment pas à être traités par un simple coup de crayon les annulant...

Même ça, on ne peut pas en parler ? Si je dis qu’il s’est trompé, ou que c’est mal dit, qu’il faut revoir ça, je vais encore me farcir des réactions hystériques de gens ne concevant pas que monsieur puisse avoir commis la moindre erreur.

A la longue, vous devriez savoir que votre comportement systématique d’adeptes d’une secte fait fuir les gens. Et pour les mêmes raisons,vous rejetterez toujours sur les autres la responsabilité de semer la division.

Bref, merci de considérer que nous ne sommes pas des opposants mais que ça n’empêche pas de discuter du fond, c’est comme ça qu’on apprend et qu’on avance, pas en récitant une messe.


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