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Boulie (---.---.102.172) 1er février 2007 16:03

Merci à Cassandre pour son commentaire pertinent. Le réchauffement climatique est un phénomène qui fait l’objet de mesures précises. Sa réalité s’impose d’ores et déjà d’elle même. Il y aura encore pendant quelques années des gens qui tenteront d’en minimiser la portée. Peu importe. Ce qui compte à présent, c’est ce que notre civilisation entreprendra pour essayer de contenir les impacts du réchauffement à un niveau compatible avec sa pérennisation, et si possible avec la sauvegarde du maximum d’espèces vivantes de cette planète. Quoique : la biosphère s’adaptera. Des espèces seront remplacées par d’autres. Ce qui adviendra de la nôtre ne pèse guère, à l’échelle des temps géologiques. Ce que tend à nous dire le GIEC en ce moment même, c’est que le réchauffement augmente plus vite que ce qu’estimaient les modèles prédictifs des 10 dernières années. Donc, qu’il nous resterait moins de temps que prévu pour nous adapter. L’auteur de cet article a raison en ce sens qu’il placerait plutôt la balle dans le camp de la puissance publique et dans celui des industriels. Nos comportement individuels évolueront, mais ils ne suffiront pas en eux-mêmes. Il demeure stérile de fustiger les acquéreurs de 4x4, la multiplication des voyages aériens, et tous comportements individuels exagérément énergivores tant qu’il y aura des 4x4 sur le marché et des compagnies aériennes low cost. Ceux qui prônent la décroissance ne sont pas davantage visionnaires que les tenants de la croissance telle qu’elle existe aujourd’hui.

Confrontés aux deux défis majeurs qui s’imposent dorénavant à nous tous, à savoir réchauffement global + transition énergétique, nous devrons trouver la recette d’une croissance intelligente conciliant développement économique (y compris, bien évidemment des pays « émergents »), et préservation de l’environnement. Cette croissance constitue la seule source potentielle de richesses dont une partie devra financer la recherche et le développement de nouvelles technologies de l’énergie et de l’environnement. Il existe plusieurs projets de rafraîchissement de la planète. Quelques uns ont été listés dans un numéro récent de Science et Vie. Certains ne dépasseront pas le stade de l’étude de faisabilité. D’autres paraissent théoriquement pertinents mais terriblement gourmands en énergie dans l’état actuel de la technologie humaine. Les évolutions technologiques des trois dernières décennies démontrent que le champ des découvertes à venir est vraisemblablement immense. Les facteurs limitants des avancées technologiques dans les domaines de l’environnement et de l’énergie, sont à mon avis l’orientation de la recherche institutionnelle et la faiblesse des moyens qu’on lui dédie. L’orientation parce que rares sont les labos qui osent véritablement sortir des sentiers battus et des thèmes de recherche politiquement corrects (ITER ?). Les moyens parce qu’hormis la Chine et l’Inde, les pays industrialisés n’affectent qu’une fraction insuffisante de leur PIB à la recherche et à la formation dans ces domaines.

L’équation me semble assez simple : une croissance intelligente capable de financer la nécessaire évolution technologique qui nous offrira une énergie moins coûteuse et plus propre, ou la décroissance qui s’imposera d’elle-même avec ses corollaires, à savoir récession, aggravation du déséquilibre nord-sud, flux croissant de réfugiés climatiques vers les régions momentannément épargnées par la désertification ou les catastrophes climatiques, etc.

Une sacrée responsabilité qui pèse sur les épaules des décideurs de cette planète. Souhaitons que les multiples messages d’alerte que leur dispensent les experts du GIEC et d’autres organisations n’en restent pas trop longtemps au stade de l’incantation.


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