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velosolex velosolex 15 octobre 2016 13:43

@Fergus
Bonjour

Je suis d’accord avec vous. Bien que je reconnaisse le talent de Dylan, du moins celui des années 60 ; alors tout cela est bien loin maintenant, et il faudrait que les journalistes aient au moins la pertinence de remettre au jour cette époque particulière. Dylan a récolté le génie et l’engagement d’un époque, pour être une sorte de porte parole, en dépit de son propre grès, comme dirait Richard virenque...
Le film des frères Coen est formidable, comme toujours d’ailleurs, tout ce qui vent d’eux n’a guère de déchets. On voit de temps l’ombre de Dylan passé, aussi fugueur et opportuniste que le chat, une sorte de fil rouge. Pete Seeger, immense folk singer restera lui aussi scotché, quand il entendra pour la première fois sur un électrophone un morceau de Dylan. 
Le propre du film est de suggérer la mécanique du succès, des lois qu’il faut observer. Ce pauvre Van Ronk est un looser patenté, dirions nous maintenant. Façon de parler, car Dave Van Ronk eut plus qu’un petit succès d’estime. Un copain m’avait prêté un disque de lui, en 77, et j’avais été subjugué, comme lui.
 Comment se faisait il qu’un type pareil ne soit pas plus sur les médias ?...C’est qu’il n’y a pas de place pour tout le monde, voilà, comme partout, et ceux qui ne veulent pas, ou ne peuvent pas jouer des coudes restent sur le bord de la route. 
Un des moments les plus forts du film, ( avec celui où le héros se retrouve avec son père) est ce moment où il se produit devant un imprésario, après avoir traversé en bagnole, l’hiver, avec un poète déjanté ( Ginsberg, Burroughs ?) et toxico toute une partie de l’Amérique, il ne trouve moyen que de sortir une vieille ballade moyenâgeuse.
 Sublime d’ailleurs, mais totalement à coté de la plaque...
Dylan lui sut très bien géré sa carrière. Les artistes n’ont pas tous la tête dans les nuages. 
S’il fallait donner le prix à un auteur américain, Carol Oates me semble corresponde à ceux qu’on attend d’un Nobel. Mais Annie Proulx, auteur sublime a aussi cette qualité d’universalité. Avez vous lu par exemple « cartes postales », ou « les crimes de l’accordéon »...Proulx...Un nom d’origine bretonne, mais c’est bien une américaine. « Un as dans la manche » traite d’ailleurs des producteurs de la pollution engendrée par les producteurs de porcs. Pas dans les côtes d’Armor ni dans le Morbihan, mais dans « la queue de la casserole », une région déshéritée du Texas....

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