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En réponse à :


moderatus moderatus 16 novembre 2016 19:41

@Eric F

Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le bien fondé des migrations comme vous le faites.

je vous transmets ci dessous un article de Guy CHEVRIER

qui pense que la politique immigrationiste n’est pas la solution et plutôt une source de problèmes

Guylain Chevrier est docteur en histoire, enseignant , formateur et consultant.

Il est membre du groupe de réflexion sur la laïcité auprès du Haut conseil à l’intégration.


Guylain Chevrier  : Il y a plusieurs catégories d’immigrations, il y a celle qui est attribuée aux conflits que fuient certains migrants et une autre, économique, qui elle relève d’un ressort qui n’a rien à voir avec le discours à caractère humanitaire de l’Allemagne, justifiant un accueil inconditionnel autant que compassionnel. L’Allemagne joue comme souvent sa propre carte, en donnant cet exemple, entre fuite en avant au regard de sa situation démographique catastrophique, et volonté de tirer des bénéfices secondaires en faveur de sa puissance dominante en Europe.

On sait que l’indicateur conjoncturel de fécondité (somme des taux de fécondité par âge dans l’année) de l’UE était de 1,62 en moyenne en 20101. En Allemagne, l’indicateur conjoncturel de fécondité y est inférieur à 1,5 enfants par femme depuis 1983. Si on se fit aux projections démographiques d’Eurostat (EUROPOP2013-2080), en l’absence de migrations en Allemagne, la population d’âge actif devrait perdre 2,2 millions de personnes d’âge actif d’ici 2020, situation qui ne devrait cesser de s’aggraver. Le vieillissement de la population du cru va être très important et donc la charge des retraite. Si les choses continuent ainsi, le nombre d’actifs doit diminuer de façon assez inquiétante.

Il y a derrière ce constat aussi, une crise morale que l’on ne doit pas sous-estimer pour ce pays chrétien, protestant et catholique, dont le modèle familial s’éloigne de plus en plus de la norme religieuse de la mère au foyer de famille nombreuse. La pauvreté qui se développe dans l’Allemagne populaire à l’aune des inégalités galopantes, derrière la carte postale de sa réussite, est un prix à payer qui freine aussi de ce côté les ménages allemands vers plus de natalité.

Ce qu’elle voit comme opportunité à travers la crise des migrants pourrait bien s’avérer illusoire, car on sait que les populations immigrées lorsqu’elles se sont installées changent tendanciellement leur comportement, avec moins d’enfants par femmes que dans le pays d’origine, opérant une sorte de transition démographique accélérée. A la génération suivante à celle qui s’est installée, les choses se tassent. On ne peut jouer l’immigration qu’une fois dans ce domaine.


Cordiales salutations



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