@Abou Antoun
Fort heureusement la ’règle de trois’ a
été utilisée avec succès pendant des siècles, voire des
millénaires, avant même que les notions de fonction et de graphe
soient dégagées. Il y a la réalité des choses et le verbiage.
Effectivement, il y a la réalité des choses et
le verbiage !
Car ce que vous dites est faux : la règle ne
trois ne date pas de millénaires pour la simple raison que la
division (avec des nombres exprimés en chiffres romains) était
encore un calcul si redoutable au Moyen-âge que des concours de
divisions étaient organisés entre savants adultes !
La règle de trois est dépassée par le tableau
de proportionnalité qui figure dans les manuels aujourd’hui. Comment
fonctionne-t-il ?
Prenons le cas du problème vitesse-distance-durée
(avec cette redoutable difficulté que les unités de temps ne sont
pas décimales mais sexagésimales). Pour calculer la vitesse
connaissant le temps du parcours réel et sa durée, il faut un
raisonnement et une écriture différents de ceux où connaissant la
vitesse et la durée, il faut calculer la distance parcourue,
lesquels sont encore différents du troisième problème celui où
connaissant la vitesse et la distance parcourue, il faut calculer la
durée du voyage.
Il n’y a qu’un seul tableau de proportionnalité
de 2 cases sur 2, dont l’une contient 60 pour 60 mn = 1h et deux
cases remplies sur 3.
Il faut ensuite par un algorithme simple
déterminer l’opérateur sur les deux qui conduisent à la case vide.
Intellectuellement c’est beaucoup plus parlant.
Les élèves sont comme les adultes, ils sont
séduits quand ils comprennent quelque chose qui leur ouvre des
horizons. Cela les motive pour en savoir toujours plus. Or un
enseignement qui n’est pas motivant est du temps perdu.