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Manu-H2O 8 janvier 2017 18:05

Veuillez m’excuser mais je n’ai pas eu assez de temps pour vous répondre avant. 

@JL

Non non, je ne confonds pas le doute et les sensations et comme vous l’écrivez  sans faire cette fois d’antiphrase : ‘le doute précède le besoin de croire’, c’est ce que je tente de démontrer entre autre (sans certitude) dans l’article et dans l’interrogation du titre. 

D’après mes recherches, le doute est un mécanisme coordonné de la conscience qui s’enrichit avec les savoirs et connaissances. Nous nous percevons dotés de sensations, de sentiments, de désirs, d’esprit et de pensées indépendantes à nos besoins naturels. Et nous attribuons naturellement à d’autres humains les mêmes caractéristiques, il est donc normal de transposer à d’autres être vivant ou à des forces invisibles ces facultés. Penser que les animaux, le soleil, le tonnerre, les étoiles sont des êtres vivants animés d’une conscience propre, est une croyance spontanée des enfants et des sociétés primitives. Deborah Keleman, s’appuie sur ce constat de Paul Bloom pour soutenir que les enfants sont spontanément «  théistes », Jean Piaget l’avait déjà constaté avec son « animisme infantile » ; le succès du Père-Noël en est une belle illustration, sans que le doute soit suffisamment développé pour qu’il s’interpose à ce stade chez l’enfant. Alors, vous aurez beau penser au sentiment océanique de Romain Rolland ; ou à la superstition naturelle de Spinoza ; ou comme Rousseau, que l’homme naît naturellement bon et qu’il existe un droit naturel inaliénable et sacré et que ce sont certains éléments sociologiques qui corrompent les hommes ; ou bien encore, comme Freud dans ces dernières notes, que le besoin de croire est inscrit dans le ‘Ça’ …  

Cela nous amène à penser pour ce détail de Rousseau, que les éléments mauvais extérieurs sont la création pervertie d’idéologies sociales ayant inventé le mal par l’exploitation de l’homme par l’homme. Et chez Freud, par antithèse, l’incroyant serait donc une personne intelligible ayant sublimé le besoin de croire inscrit dans le ‘Ça’. Je sais que cette dernière analyse vous séduira, mais soyons sérieux, l’Académie française connaît un bon nombre d’universitaires brillants qui sont devenus croyants tardivement, alors que nos sociétés comportent un bon nombre d’adolescents incroyant. Il apparaît que 38,4% des élèves interrogés se disent athées ou non intéressés par les religions,  33% se disent chrétiens  (catholiques, protestants, orthodoxes et autres cultes),  Les juifs ne pèsent qu’une petite fraction de 2% (les établissements confessionnels juifs n’ont pas souhaité participer à l’étude) et les musulmans 25,5%.

Avec l’amélioration de  l’imagerie médicale en neurobiologie, la neuroscience a plutôt orienté les recherches actuelles sur les réactions observables de l’activité cérébrale.  Pour le moment, elles confirment la théorie de Girard et l’intérêt psychosocial du mimétisme avec la découverte des neurones miroirs, Cela redonnerait toute son importance à l’éducation et aux valeurs sociales en lesquelles nous croyons, interdépendante à l’éducation.

http://www.bnf.fr/fr/evenements_et_culture/anx_conferences_2016/a.c_160413_ philo.html


@pemile

C’est ce que l’on appelle une question en boucle ! Mais vous avez oublié d’évoquer le début de phrase [ « et en quelque sorte » accrédite… ]. Autrefois, les théories étaient souvent pensées avant d’être démontrées (voir jamais réellement démontrées), ce qui n’est pas forcément le cas aujourd’hui avec la physique théorique…  D’ailleurs, la physique quantique tend à s’imposer comme un principe universel ouvert qui engloberait le principe de relativité générale, ce qui rappelle également la pensée des deux principes de la physique d’Aristote (Sublunaire et le Cosmos).  

http://www.20minutes.fr/sciences/1757607-20151230-cent-ans-apres-comprenez-enfin-relativite-generale

La théorie du chaos, l’émergence du cosmos, du temps et de la matière, ce sont des choses qui ont été pensées admirablement bien par les grecs anciens. Il en va de même pour l’héliocentrisme, qui dès le IIIe siècle avant notre ère était déjà évoqué par les grecs comme Aristarque, Archimède et Héraclides.

Ces théories sont reprises à la fin du moyen âge par Copernic qui était un chanoine, et à ce moment-là, l’église n’a pas démontré d’antagonisme. Il faudra attendre Galilée et le développement de la théorie héliocentrique pour que les partisans aristotéliciens géocentriques s’en prenant virulemment à Galilée, qui est passé près du bûcher. 

Les théologiens de l’église catholique reprochèrent à Galilée de blasphémer et d’introduire sans preuve une théorie qui remettait en cause l’idée établie du géocentriques.

La condamnation de Galilée est immédiatement commuée par le Pape en résidence surveillée. Le scientifique n’est donc jamais allé en prison et continua même à percevoir les revenus de deux bénéfices ecclésiastiques que le souverain pontife lui avait octroyés. La deuxième sanction : la récitation des psaumes de la pénitence une fois par semaine pendant un an, sera effectuée par sa fille religieuse carmélite. Ce n’est qu’en 1728, que James Bradley prouva scientifiquement la théorie de l’héliocentrisme, par l’explication qu’il donna à « l’aberration de la lumière ». Tardivement, le Concile Vatican II reconnu officiellement l’erreur de l’église catholique dans cette affaire. 


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