@JL
Evidemment que le libéralisme est un progressisme, ne serait-ce que de part les avancées et dépassements sociétaux et culturels qu’il induit idéologiquement, et qui trouvent une traduction politique concrète à travers le mariage gay, la GPA, l’euthanasie, la dépénalisation prochaine du cannabis, et depuis quarante ans et la révolution moderniste de mai 68 : la déconstruction des valeurs familiales et traditionnelles. Voyez comme tout se tient.
La gauche française par exemple, qui se qualifie comme telle et qui englobe, que vous le vouliez ou non, les radicaux de gauche et le Parti socialiste dans toute son hétérogénéité, est incontestablement progressiste, en même temps qu’elle est libérale sur le pan économique et libertaire sur le pan des moeurs. Elle n’est pas socialiste certes, au sens où la politique qu’elle conduit ne permet pas (ou plus) d’avancées sociales.
Mais de là vient justement votre confusion des concepts : réduire le progressisme au seul progrès social est un vision parfaitement réductrice de ce que recouvre historiquement la notion de progrès.
La bourgeoisie que vous visez, à de multiples occasions, a très bien su intégrer des aspects moderniste et progressiste quand il le fallait, c’est à dire quand cela servait ses intérêts bien compris. N’est-ce pas le dernier degré de la bourgeoisie cosmopolite et mondialisée, qui aujourd’hui promeut inlassablement (à travers notamment les porte-voix médiatiques qu’elle possède) les progrès sociétaux invoquées ci-avant ? Poser la question c’est y répondre.