On passera sur
l’aspect légal ou pas, on verra bien ce qui restera de tout ce
pataquès dans quelque temps et il y a fort à parier que, partant du
principe que ce qui n’est pas explicitement interdit est permis, toute cette affaire fera pschitt et que,
même si elle débouche sur une mis en examen, elle se terminera par
un non-lieu.
Ce que toutes ces
affaires ( n’oublions pas tous les feuilletons passés qui
concernent autant le PS que la formation « gaulliste »
aux multiples appellations et d’autres ) révèlent, c’est la grave crise du
régime.
Le seul élément positif qui pourrait sortir de ces
estompements répétés avec le bon sens serait l’avènement d’une
VIe république.
Pour la Droite républicaine et quel que soit finalement son candidat, le désastre est de toute manière devant elle qui a perdu en une semaine ce qui faisait sa
force : la supposée rigueur morale de Fillon.
On évitera de parler ici de l’éthique, le terme est trop grandiloquent pour condamner les
faits aussi sordides que ceux que cherchent à masquer les pathétiques
manœuvres des derniers fillonistes qui, ne parvenant plus à nier la
véracité des faits, tâchent laborieusement d’en minimiser les
effets dévastateurs.
Il n’est pas douteux mais consternant
que ces indélicatesses multiples et répétées pourraient inciter
des personnes à se tourner vers le F.N. dont la dirigeante
candidate – les pieds dans la mouise des affaires de détournements
de fonds européens – a d’ailleurs dit qu’une mise en examen
qui la toucherait ne la contraindrait pas à se retirer de la course
vers la présidentielle, une manière de dire « à bon entendeur,
salut ! » à la Justice occupée à examiner l’affaire.
Mais combien de
temps encore la Ve République a-t-elle encore à vivre avec ce
parfum de scandales qui l’accompagne maintenant depuis de trop
longues années ?