@Frédéric Van der Beken
Je comprends parfaitement
l´idée de tenir compte du nombre d´employés pour déterminer le taux
d´imposition de l´entreprise, mais ce n´est pas si simple lorsque l´on rentre
dans les détails.
Comment déterminer
le nombre d´employés de l´entreprise lorsqu´il y a des temps partiels, des
emplois protégés ou des stagiaires et bien sur des entrées et des sorties pas
toujours équilibrées tout au long de l´année. Quid également de la sous-traitance…
et des filiales qui remontent leurs bénéfices dans une holding. Ce sont donc
beaucoup de nouvelles règles de gestion à mettre en place pour introduire un
taux progressif d´imposition sur les sociétés. Règles que se feront un plaisir de
contourner les entreprises qui auront les moyens de se payer un service
juridique efficace.
Ce qui me semble
le plus important c´est bien la progressivité de l´imposition totale des
revenus de l´entreprise, qui au final reviennent à ses détenteurs. Et là pour
le coup, je ne suis pas favorable à une « flat tax » sur tous les
revenus qui mettrait fin à la progressivité. Autant je suis pour un prélèvement
à la source à taux unique… mais ce prélèvement de doit pas être libératoire
pour les hauts revenus… et seulement représenter un acompte sur l´impôt total à
payer sur l´ensemble des revenus. Cet acompte, s´il était de 30% serait suffisant
pour la grande majorité des ménages, mais il pourrait être complété en fin
d´année par les ménages qui disposent de revenus importants, à partir de la troisième
tranche de l´impôt sur le revenu (41 – 30 = 11% au-delà de 72 000 euros par an).
Petite remarque,
j´aime moyennement l´expression charges lorsque l´on parle des cotisations
sociales, qui font partie intégrante de la rémunération des travailleurs,
puisqu´elles correspondent à des droits sociaux, immédiats lorsqu´il s´agit de
la santé ou à venir, lorsqu´il s´agit de la retraite ou de la politique
familiale. Comme vous l´évoquiez, un célibataire ne le reste pas
toute sa vie… et dans tous les cas, il a été lui-même un enfant. Je me méfie
donc toujours un peu lorsque l´on parle de rogner ou de remplacer les cotisations sociales, même si
je suis bien d’accord que tous les revenus, y compris bien sur les revenus du
patrimoine doivent participer à la solidarité nationale.