Bonjour Cazeaux,
j’ai lu avec intérêt cet article et je suis globalement d’accord avec vous.
Les peuples ont les élites qu’ils méritent. On pourrait aussi bien dire l’inverse, ou en pensant à Brecht : « J’apprends que le gouvernement estime que le peuple a ’trahi la confiance du régime’ et ’devra travailler dur pour regagner la confiance des autorités’. Dans ce cas, ne serait-il pas plus simple pour le gouvernement de dissoudre le peuple et d’en élire un autre ? »
« L’Enseignement de l’Ignorance », c’est évidemment une façon d’élire un autre peuple. Ouvrir largement les vannes de l’immigration en est une autre, et pas antinomique, bien au contraire.
« Rangez ces ouvrages compliqués, les livres comptables feront l’affaire. Ne soyez ni spirituel, ni même à l’aise, vous risqueriez de paraître arrogant. Atténuez vos passions, elles font peur. Surtout, aucune ’bonne idée’, la déchiqueteuse en est pleines. Ce regard perçant qui inquiète, dilatez le, et décontractez vos lèvres - il faut penser mou et le montrer, parler de son moi en le réduisant à peu de chose : on doit pouvoir vous caser. Les temps ont changé. Il n’y a eu aucune prise de la Bastille, rien de comparable à l’incendie du Reichstag, et l’Aurore n’a encore tiré aucun coup de feu. Pourtant l’assaut a bel et bien été lancé et couronné de succès : les médiocres ont pris le pouvoir. » (Alain Deneault est docteur en philosophie de l’Université Paris VIII, auteur nombreux ouvrages et chroniqueur à la revue Liberté).