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Cazeaux Cazeaux 27 mars 2017 12:03

@Attilax
C’est très bien de revenir aux sources de notre civilisation, qui sont effectivement sinon opposées du moins distinctes, ou à considérer dans leurs singularités. Ainsi est-ce le cas entre démocratie athénienne et république romaine. 

Je n’irai pas pour autant dire comme vous qu’il existe une différence fondamentale. Il me semble qu’il faille considérer avec force méditation le facteur de la taille. Le modèle grec de la Cité s’applique à des communautés humaines de petite taille. 
Et ce facteur compte d’autant plus qu’en l’époque où fut inventé ce modèle, les échanges entre groupes humains étaient marginaux, et ils le sont restés très longtemps. 

Le temps ordinaire de l’homme européen au cours des siècles est long et lent. Il n’y a pas grand chose à noter, vu de loin, vu de l’oeil exploratoire de l’historien. Les événements concernent une marge, les princes qui mènent leurs guerres, les marchands qui voyagent et font passer des choses nouvelles. Ainsi avons-nous d’emblée une vision faussée du cour de l’histoire. Nous n’imaginons pas l’immensité qu’il recouvre. Cette parenthèse pour évoquer une différence qui tient bien davantage aux époques, quelques lignes sur un livre, des siècles et des siècles en réalité, qu’aux logiques qui sous-tendent des institutions. 

Hommes de l’époque née avec la Révolution française, il nous est difficile de penser en dehors des rails idéologiques. C’est a priori le ressort qui anime nos réflexions : une idéologie contre une autre, une idéologie à réformer, à défendre etc. 
Nos « démonarques » ne se soucient pas de telles problématiques. Par définition, ils sont en plein dans leur époque, en vivent et ne sauraient vouloir en sortir. Cela ne veut pas dire, hélas, qu’ils comprennent la réalité sociale dans son ensemble, celle des humbles, des souffrants, tout particulièrement.
Il ne faut surtout pas attendre d’aucun d’eux, une formule quelconque qui, enfin, arrangerait les choses.

Pour revenir à votre remarque, il me semble qu’il faille cerner ce qui, au-delà des mots ou en précisant ce qu’on en entend en les employant, est en quelque sorte légitime dans l’aspiration démocratique ; pour ensuite envisager dans un esprit pragmatique, comment cette aspiration pourrait être garantie dans 
le cadre de ce qu’il faut bien nommer, et cela m’ennuie tant le mot est galvaudé, une révolution... 
Quand vous pensez que Macron ose parler de révolution. Léo Ferré aurait commenté : « De quoi dégueuler ».


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