"À
Madagascar, comme un peu plus tard en Algérie, les atrocités
commises par des militaires français n’étaient pas le fait de la
« colonisation » en elle-même mais plutôt de gouvernements
(faut-il préciser dirigé par des socialistes ?) qui n’avaient
aucune conscience de l’humanité dans son cadre universel. "
"
« Faut-il considérer tous ces morts comme victimes de "massacres
colonialistes« ? À l’évidence, non. » »
?????
Ah
bon ? Victimes de quels types de massacres, alors ? La colonisation
n’est-elle pas consubstantielle au massacre, pour perdurer ? Et
l’absence de conscience de l’humanité n’est-elle pas elle aussi
constitutive de l’essence même de la colonisation occidentale ?
Les
révoltes étaient constantes durant la colonisation, on l’oublie
souvent. À la même époque, il y en eut en Côte-d’Ivoire, Cameroun
et Congo, il y en avait eu déjà régulièrement dans les décennies
précédant la seconde guerre mondiale, il y avait eu peu avant les
premiers soulèvements d’Algérie, ceux (finaux, car là encore
précédés d’autres) d’Indochine allaient commencer. Les malgaches
s’étaient soulevés, comme tous ces autres peuples, parce qu’ils en
avaient assez d’être soumis au travail forcé et de se voir
exploités sans merci, d’être dépourvus de droits etc...
Loin
d’être un accident, les événements de 1947 faisaient au contraire
partie du parcours normal du processus colonial. La révolte avait
éclaté parce que les immenses frustrations accumulées ne pouvaient
qu’éclater.