Le 19 février 1983,
François Mitterrand constate :
« Je suis partagé
entre deux ambitions : celle de la construction de l’Europe et
celle de la justice sociale. Le Système Monétaire Européen est
nécessaire pour réussir la première, et limite ma liberté pour la
seconde. » (Jacques Attali, Verbatim, Fayard, page 399)
Construction de l’Europe
ou justice sociale ? Choisis ton camp, camarade !
Nous connaissons la suite
de l’histoire. Nous savons aujourd’hui ce que François
Mitterrand choisira de privilégier.
Un mois plus tard, le 22
mars 1983, François Mitterrand choisit la construction de l’Europe.
Il nomme un nouveau gouvernement, le troisième gouvernement Mauroy.
Il choisit le tournant de la rigueur. Il choisit de rester dans le
Système Monétaire Européen. Il referme la parenthèse sociale, la
parenthèse de gauche, populaire et nationale. Il s’engage, comme
son prédécesseur Valéry Giscard d’Estaing, dans une politique
dont la priorité numéro un est : la construction européenne.
Depuis le 22 mars 1983,
les dirigeants socialistes n’ont plus comme priorité numéro un :
la justice sociale.
Ca fait 34 ans de
trahison.
34 ans durant lesquels le
Parti Socialiste a trahi son idéal d’origine : la justice
sociale.
Ces 34 ans de trahison
auront leur apogée le 4 février 2008.
Ce jour-là, 17 députés
socialistes votent « pour » le projet de loi
constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution. 17
députés socialistes bafouent le vote du peuple français qui avait
voté « non » à la constitution européenne :
MM. Dominique Baert,
Christophe Caresche, Paul Giacobbi,
Mme Annick Girardin, MM. Armand Jung,
Jack Lang, Michel Lefait, Mme Annick Lepetit,
MM. Albert Likuvalu, Victorin Lurel,
Mmes Jeanny Marc, Dominique Orliac,
Sylvia Pinel, MM. Philippe Tourtelier,
Manuel Valls, André Vézinhet et
Jean-Claude Viollet.
Ce jour-là, 15 sénateurs socialistes votent
« pour ». 15 sénateurs socialistes bafouent
le vote du peuple français qui avait voté « non » à la
constitution européenne :
MM. Robert Badinter, Jean Besson,
Mmes Nicole Bricq, Monique Cerisier-Ben
Guiga, MM. Charles Josselin, Alain Journet,
Gérard Miquel, Bernard Piras,
Jean-Pierre Plancade, Daniel Raoul,
André Rouvière, Mme Patricia Schillinger,
M. Jean-Pierre Sueur, Mme Catherine Tasca
et M. Richard Yung.
http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo9000.asp
A cause de tous ces
traîtres, il n’y aura pas de référendum sur le traité de
Lisbonne.
Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, ces 34 ans
de trahison aboutissent à l’auto-destruction du Parti Socialiste :
la scission vient juste d’avoir lieu entre :
Le Parti Socialiste n’est
plus qu’un ramassis d’européistes qui s’entre-tuent.
Le Parti Socialiste est
en train d’agoniser.
Qu’il crève.