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BA 29 mars 2017 16:44

Le 19 février 1983, François Mitterrand constate : 

« Je suis partagé entre deux ambitions : celle de la construction de l’Europe et celle de la justice sociale. Le Système Monétaire Européen est nécessaire pour réussir la première, et limite ma liberté pour la seconde. » (Jacques Attali, Verbatim, Fayard, page 399)

Construction de l’Europe ou justice sociale ? Choisis ton camp, camarade !

Nous connaissons la suite de l’histoire. Nous savons aujourd’hui ce que François Mitterrand choisira de privilégier.

Un mois plus tard, le 22 mars 1983, François Mitterrand choisit la construction de l’Europe. Il nomme un nouveau gouvernement, le troisième gouvernement Mauroy. Il choisit le tournant de la rigueur. Il choisit de rester dans le Système Monétaire Européen. Il referme la parenthèse sociale, la parenthèse de gauche, populaire et nationale. Il s’engage, comme son prédécesseur Valéry Giscard d’Estaing, dans une politique dont la priorité numéro un est : la construction européenne.

Depuis le 22 mars 1983, les dirigeants socialistes n’ont plus comme priorité numéro un : la justice sociale.

Ca fait 34 ans de trahison.

34 ans durant lesquels le Parti Socialiste a trahi son idéal d’origine : la justice sociale.

Ces 34 ans de trahison auront leur apogée le 4 février 2008.

Ce jour-là, 17 députés socialistes votent « pour » le projet de loi constitutionnelle modifiant le titre XV de la Constitution. 17 députés socialistes bafouent le vote du peuple français qui avait voté « non » à la constitution européenne :

MM. Dominique Baert, Christophe Caresche, Paul Giacobbi, Mme Annick Girardin, MM. Armand Jung, Jack Lang, Michel Lefait, Mme Annick Lepetit, MM. Albert Likuvalu, Victorin Lurel, Mmes Jeanny Marc, Dominique Orliac, Sylvia Pinel, MM. Philippe Tourtelier, Manuel Valls, André Vézinhet et Jean-Claude Viollet.

Ce jour-là, 15 sénateurs socialistes votent « pour ». 15 sénateurs socialistes bafouent le vote du peuple français qui avait voté « non » à la constitution européenne :

MM. Robert Badinter, Jean Besson, Mmes Nicole Bricq, Monique Cerisier-Ben Guiga, MM. Charles Josselin, Alain Journet, Gérard Miquel, Bernard Piras, Jean-Pierre Plancade, Daniel Raoul, André Rouvière, Mme Patricia Schillinger, M. Jean-Pierre Sueur, Mme Catherine Tasca et M. Richard Yung.

http://www.assemblee-nationale.fr/13/scrutins/jo9000.asp

A cause de tous ces traîtres, il n’y aura pas de référendum sur le traité de Lisbonne.

Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui, ces 34 ans de trahison aboutissent à l’auto-destruction du Parti Socialiste : la scission vient juste d’avoir lieu entre :

  • les Vallsistes pro-européens, qui viennent de choisir de voter pour Emmanuel Macron à l’élection présidentielle

  • les Hamonistes pro-européens, qui eux votent Benoît Hamon à l’élection présidentielle.

Le Parti Socialiste n’est plus qu’un ramassis d’européistes qui s’entre-tuent.

Le Parti Socialiste est en train d’agoniser.

Qu’il crève.


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