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Pascal L 3 avril 2017 18:17

@sls0

« Pendant la première partie du XIXème ils croissaient » Le rapport fourni montre plutôt une situation très contrastée avec une croissance par endroit et une décroissance à d’autres endroits (Caucase...). La conclusion du rapport est plutôt saine : on ne peut pas conclure. Je ne peux donc pas aller dans votre sens.

Pour le reste, vous faite une impasse totale sur la dynamique des mouvements. L’augmentation ou la diminution d’un glacier est significative d’événements qui se sont passés de quelques années à quelques millénaires en amont. Comment départager les événement à constante de temps courte (l’ensoleillement par exemple) des éléments à constante de temps longue (l’enneigement ou les périodes glaciaires). Il faut plusieurs siècles pour que la neige descende du sommet à la base du glacier. La diminution de la surface de la calotte glaciaire a sans doute provoqué elle-même un réchauffement de la région par une diminution du rayonnement solaire renvoyé dans l’atmosphère. Il est possible que ce réchauffement ait pu être contrecarré par une augmentation de l’enneigement liée au réchauffement lui-même. Quelle est l’interpénétration de tous ces modèles dans une vision dynamique ? Nous n’en savons rien.

« il faut remonter à l’origine de la cause. » Il faut, mais le pouvez-vous ? De toutes façons, même au tout début, les causes sont forcément multiples et interdépendantes, il n’y a jamais de modèle simple à mettre en œuvre. À sa formation, la terre était chaude et sèche. Il n’y avait pas encore d’océans ni de glaciers et nous ne pouvons pas décrire les enchaînements qui ont abouti au climat actuel. C’est peut-être là qu’il faut chercher « l’origine de la cause ».

« Oui je demande des chiffres car l’auteur met en doute la méthode scientifique sans employer une méthode scientifique » Pour valider une étude, il est nécessaire que toutes les hypothèses soient vérifiées. Pour invalider une étude, il suffit de démontrer qu’une seule hypothèse ne se vérifie pas. C’est beaucoup plus facile. C’est pour cela qu’il faut se montrer très humble avec la science et avouer très souvent que nous avons beaucoup d’incertitudes sur le résultat. La climatologie est une science beaucoup trop jeune pour avoir déjà des certitudes.

« Dans le rapport du GIEC il y a des chiffres avec des tolérances » Certes, mais il manque le plus important : les intervalles de confiance (ce ne sont pas des tolérances, l’intervalle de confiance donne la crédibilité du résultat, la probabilité que le résultat soit situé dans un intervalle déterminé). Il y a eu aussi parfois des chiffres sans accès aux données brutes (donc non acceptables scientifiquement) ou des méthodes de mesure mises à l’index pour non conformité avec le résultat politique attendu.
Le GIEC est d’abord une instance politique qui finance la recherche en fonction de la conformité au résultat attendu. La science qui part du résultat, ce n’est pas de la science. Les scientifiques qui participent aux travaux du GIEC émettent très souvent des doutes qui sont gommés dans les rapports du GIEC. Les politiques ont horreur du doute.

« De la dialectique mais rien de scientifique. » Mais vous en êtes un expert.

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