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granboubou 24 mars 2011 18:12

C’est marrant, l’économie pour les rouges...

Juste un petit truc, effectivement, l’inflation des années 70-80 a usé le capital des riches et des rentiers, mais en partie seulement.

L’État profite à bon compte de l’inflation, cela lui permet d’assurer son budget et un rapport d’endettement par rapport au PIB pas trop important, cela répond aussi au souhait de redistribution soutenu par l’État, comme vous l’écrivez. Il y a toutefois tout de même des effets bien pervers : seuls les rentiers qui gardent leur fortune en banque ou investis en placements monétaires vont être touchés. Ceux qui possèdent des actions ou de l’immobilier, pourquoi leur situation s’envenimerait-elle ? On a bien vu cette situation pendant les années Mitterrand, années boursières des plus fastes.

Votre grande proposition revient à permettre à l’État de suivre à nouveau une politique inflationniste et de récupérer les fruits pour son budget (3-4 % de création monétaire et d’inflation). Or c’est déjà le cas, l’État récupère une partie de l’argent émis par la BCE au prorata de sa participation à son capital ; mais l’objectif d’inflation est inférieur (2%), ce qui permet aussi d’avoir une meilleure visibilité et de défendre mieux le pouvoir d’achat.

C’est ça qui est déstabilisant dans cet article, vous semblez être de tendance socialisante, je veux dire par là que vous semblez vouloir vous intéresser au bien-être de chacun, mais de manière très différente à d’habitude : le pouvoir d’achat ne vous intéresse que très peu.

Alors que l’inflation, effectivement, est favorable à ceux qui ont un travail et pas d’épargne. Seulement, cet empêchement de se constituer une épargne est catastrophique : les futurs retraités qui travaillent aujourd’hui ne pourront pas profiter de plus que les pensions que l’État leur fournira, pensions calculées grâce à leur cotisation nominale (les 25 meilleures années de cotisation, or les prix sont multipliés par 2.6 en 25 ans par 4% d’inflation et par 10 en 25 ans par 10% d’inflation annuelle) ; et on sait bien que l’État qui n’a que peu de marges financières tend à éviter que ses dépenses ne progressent trop vite. Conclusion : les retraités vont douiller.
De même, l’inflation favorise les gens qui ont emprunté avant que l’inflation ne se déclare, une fois qu’elle est déclarée, les taux d’intérêt sont dissuasifs, et les citoyens n’ont plus envie d’emprunter. Comment effectuer un achat immobilier si l’argent épargné il y a 10 ans a vu sa valeur divisée par 2.5 (10% d’inflation annuelle) et qu’on ne peut pas vraiment emprunter (tout le monde n’a pas la sécurité de l’emploi...) ?


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