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rogal 18 mai 2017 06:11

Quelques remarques d’ensemble sur le propos de l’ouvrage de J.B.E. Goldstein.

Tout comme pour Le Prince, le texte ne commence pas par une Introduction. L’objet du livre n’est pas présenté, et encore moins défini, comme s’il allait de soi. Le titre n’est pas commenté. Pourquoi collectivisme oligarchique  ?

Oligarchie renvoie évidemment à la classe supérieure, l’élite. Point de despote unique et absolu, point de prince : le travail a déjà été fait et Goldstein évoque son travail comme une continuation de celui du Secrétaire florentin. Après le régime monarchique, pour suivre Montesquieu, un régime aristocratique, éventuellement maquillé en démocratie.

Le sens exact à donner à collectivisme est moins clair. Nous sommes enclins à traduire spontanément par propriété publique des moyens de production, socialisme (voire communisme). Or Goldstein précise, assez tardivement il est vrai, qu’il ne s’agit là qu’une analogie avec ce qu’il entend par collectivisme (p. 213). Il semblerait qu’il faille comprendre : possession des richesses partagée à l’intérieur de la classe supérieure. Un capitalisme bien concentré si l’on veut. Étant oligarchique et nullement monarchique, cette forme de possession est plus résistante aux coups de la révolte : « Mais le collectivisme oligarchique n’est pas une monarchie dont l’existence ne tient qu’à une tête ; c’est sa force d’en avoir toujours plus que l’on pourrait en couper. » (p. 216).

À la lecture, il apparaît que l’objet du livre est le pouvoir, tel qu’il s’exerce et se dispute entre les trois classes d’une société dont l’élite possède les leviers de commande, à commencer par la richesse.


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