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Legestr glaz Ar zen 19 mai 2017 08:08

@zergotine

Il y a, il me semble, un phénomème qui vous a échappé. C’est celui de l’augmentation de la population française et de la population mondiale au cours des siècles. Il ne vous a pas échappé que les êtres humains sont beaucoup, beaucoup plus nombreux sur la planète qu’hier. Et l’augmentation a été exponentielle !

Dans votre post vous faites comme si les « infrastructures » ne servaient qu’a servir les millions de personnes issues de l’immigration. Vous n’avez pas examiné le problème dans sa globalité. 

Variation de la population de la France : https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_démographique_de_la_France

Variation de la population mondiale
https://fr.wikipedia.org/wiki/Population_mondiale

Mettre en avant les flux migratoires incontrôlables pour expliquer les choses est une vue de l’esprit, c’est un mythe ! Vous ne réfléchissez pas en terme d’augmentation de la population globale. 

 Le mythe le plus ancré dans le discours social-xénophobe veut que la mondialisation actuelle se distingue de toutes les périodes d’intégration économique antérieures par des flux migratoires considérables et incontrôlables. Et pourtant c’est le contraire qui est vrai ! La période dite de la première « mondialisation », 1870 - 1914, a connu des mouvements de population massif, notamment de l’Europe vers les Etats Unis. Les migrants ne présentent dans notre population qu’environ 3% de la population mondiale (230 millions de migrants pour 7 milliards d’habitants sur terre). 

Ce qui veut dire que 97% des habitants de la planète demeurent où ils sont nés (cette proportion est tout à fait stable depuis 25 ans). Les êtres humains sont donc aujourd’hui bien plus sédentaires que nomades, ce qui ne fut pas toujours vrai. 

En revanche, ce qui n’est pas pris en compte, que vous ne prenez pas en compte dans vote post, c’est l’augmentation considérable la population de la planète, d’un facteur 4 pour vous préciser les choses. Ceci induit une progression des migrations en « volume » mais elles ont bien diminuées en « proportion » !

Et pour mettre les points sur les « i », en ce qui concerne la France, par comparaison avec la période de forte immigration des années 1960, les flux ont « régressé » non seulement en proportion mais également en volume ! Les flux migratoires vers la France sont à un point historiquement bas, de l’ordre de 280.000 personnes par année. Ramenée à la population française, la proportion terrifiante de ces « envahissements » sur le sol national, atteint 0,4%. 

Pour préciser les choses. D’après les chiffres de l’INSEE un « petit remplacement » a déjà eu lieu. La population française est aujourd’hui pour 1/5ème soit immigrée soit issue de l’immigration au terme d’un siècle d’évolution. Si au début du XXème siècle, la France comptait 3% d’immigrés, cette part monte à 8% avant la fermeture des années 1930 pour se stabiliser à 7,5% en 1975 et s’élever à 8% aujourd’hui (chiffres de 2008). Cela fait donc plus d’un siècle que la proportion d’immigrés présents sur le sol français oscille entre 6% et 8% et sa progression au cours des quarante dernières années, supposées marquer une rupture fondamentale, correspond à une « fulgurante » poussée de 0,5 point de pourcentage. 

La vrai question n’est pas celle de l’insoutenabilité de l’immigration actuelle mais, plus exactement, celle de la défaillance de l’intégration sociale des immigrés d’hier et de leurs enfants. Quelles chances la République a t-elle données et donne t-elle aux quelques 12 millions de Français immigrés ou nés en France d’un parent immigré ? Comment la France cultive t-elle la richesse d’une population devenue tranquillement diverse au cours du XX siècle ? 





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