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Blablabla (---.---.191.60) 22 février 2007 10:06

Ce discours défendant la cause Bayrou est tombé comme une lettre morte. Soit Agora ne rassemble plus autant de participants qu’il y a peu encore (...), soit ses « habitués » sont partis en vacances de neige. Le discours n’est ni sage ni posé, ses arguments sont « fallacieux » pour reprendre un terme de l’auteur à propos du vote contestataire.
- Article qui pose les bonnes questions, mais comme Le Pen ne donne pas les bonnes solutions.
- Article rédigé par les petites mains (des nègres ?) car il n’a pas été fait tout seul : Je cite : « malheureusement, la banque d’enquêtes d’opinion à ma disposition n’est pas suffisamment pertinente pour une évaluation poussée de l’impact cumulé de l’ensemble des hypothèses émises ». Pourtant l’auteur se défend de faire de la stratégie politique ! Passons.

Quelques éléments de réponse à moi tout seul.

A propos de la gauche : On devrait placer la réflexion, à l’inverse de ce que suggère cet article tout dévoué à Bayrou, sur le plan d’une gauche diabolisée, que nombre d’électeurs souhaitent voir réhabilitée au « risque » de voter utile vers l’extrême gauche. Le vote utile à la Droite et ses valets : une fois, pas deux !

A propos des indécis : « Un électorat encore muet car n’ayant jamais pu vraiment s’exprimer ». Mais que fait-on des sourds et des aveugles ?

A propos du vote militant : « (Il) se fera donc en faveur de la configuration qui garantira au mieux l’élection de son candidat ». C’est-à-dire, le vote utile utile à Bayrou et non à Ségo. C’est ça ?

A propos de l’extrême droite : Si comme le dit l’auteur, « le vote utile est un vote contre la gangrène Le Pen », qu’en est-il alors de l’affirmation : « cette année les inscriptions sur les listes électorales ont connu une très nette augmentation notamment dans les quartiers difficiles ». C’est déjà une partie de la réponse à son auteur dans sa propre phrase « on voit alors mal comment cette nouvelle masse électorale pourrait profiter à Le Pen ».

Selon lui, elle est « dépossédée » : « Le 21 avril 2002 sera douloureusement passé dans les esprits mais aura permis l’éveil d’une certaine conscience politique ».

Oui, on peut affirmer aujourd’hui, sans peur, que le FN a été exorcisé (dépossédé), que le vote frontiste partage ses idées comme il l’a toujours souhaité.

L’auteur s’enfonce encore en ajoutant : « moi je crois davantage que cela lui nuira, car il glisse petit à petit dans le système, la diabolisation laissant place à la banalisation qui fait de Le Pen un candidat presque ordinaire ».

Comme il est à la mode de dire que les élites politiques ne sont plus en prise avec la réalité que vivent les gens, de la même façon, l’auteur ignore complètement que le vote frontiste est à la mode chez les jeunes.

Bien que « on peut alors douter de la volonté des contestataires, quelle que soit leur colère, à reproduire ce schéma improductif », « le vote utile est donc pour moi un argument fallacieux mais il n’est pas à exclure que l’électorat populaire tombe dans le panneau ».

C’est donc là la clé de voûte de tout l’article.

« Alors que reste-t-il à Le Pen ? En apparence plus grand-chose, mais ce serait une erreur de ne plus s’en méfier (c’est justement dans ces moments-là qu’il resurgit) ». Je me demande qui joue au chat et à la souris.

Pour finir : « le meilleur remède contre Le Pen, c’est de proposer de nouvelles voies pour sortir le pays de la situation dans laquelle il s’est enfermé, car le meilleur dopant de Le Pen n’est autre que l’immobilisme ».

Ce que suggère l’auteur, c’est de changer l’immobilisme de place. Un peu comme le gars qui change sa voiture de place pour échapper aux pervenches.

Le parti blanc : « Son succès résidera dans sa faculté à capter ceux qui ne se sentent ni à gauche, ni à droite, ceux qui bien souvent s’abstiennent ou votent blanc, voire protestataire ». C’est le parti blanc qui n’existe pas car on lui a donné un nom et un programme : Bayrou.

En conclusion, on peut retourner à son auteur le paradoxe de Condorcet qui prouve l’impossibilité, dans son système, de dégager avec certitude une volonté générale à partir d’une somme de volontés individuelles.

PS - Dernières nouvelles en Italie : « La coalition de centre-gauche a d’ores et déjà renouvelé son soutien au président du conseil démissionnaire. Giorgio Napolitano (chef de l’Etat) va entamer dès ce jeudi des consultations politiques avec les principaux leaders politiques du pays. A l’issue de ces entretiens, le président de la République peut décider de maintenir sa confiance à Romano Prodi, choisir une autre personnalité de la majorité, opter pour un gouvernement technique ou dissoudre le Parlement et donc provoquer de nouvelles élections. C’est le plus gros revers de Romano Prodi depuis sa courte victoire d’avril dernier, d’autant qu’il est venu de ses alliés de gauche, opposés au maintien des troupes en Afghanistan. » Source : http://fr.news.yahoo.com - mercredi 21 février 2007, 21h44.


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