• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Alren Alren 23 juin 2017 12:28

@diogène

Vous auriez dû développer car votre propos est ambigu. Pensez-vous que ce qu’on appelle par antiphrase le « néolibéralisme » ne soit pas totalitaire ?

Entendons-nous sur le sens de totalitaire : il signifie que la totalité du champ de pensée est monopolisé par la doctrine dominante.

Et si l’on cite le communisme (le marxisme en réalité) comme exemple typique de totalitarisme intellectuel et social, il ne faudrait pas oublier l’exemple encore meilleur du catholicisme, du moins quand il était assisté par le pouvoir politique dans l’Ancien Régime pour terroriser les incroyants et surtout l’exemple de l’islam ou du judaïsme qui prétendent tous deux, encore aujourd’hui (!), pour le croyant le plus soumis, déterminer non seulement sa vie sociale et celle de la société tout entière mais également sa vie privée, sa vie intime même.

Avec cette définition de totalitaire et de totalitarisme, il est incontestable que pour se maintenir, le capitalisme qui a évolué, du fait de la baisse tendancielle du taux de profit, vers le resserrement inéluctable de ceux qui en profitent et un élargissement tout aussi inéluctable de ceux qui en pâtissent (le phénomène sera accentué avec l’ère Macron au grand dam des catégories qui se croyaient privilégiées par lui), doit empêcher toute contestation de son aberration économique et sociale.

Et c’est pourquoi, malgré une âpreté toujours plus grande pour le profit, l’ultra-capitalisme financiarisé actuel consent à des pertes importantes sur les moyens d’informations privés après s’être emparé des moyens d’informations publics, radios et télés dont la vassalité devrait faire honte à tout citoyen français.

Ce qu’il n’avait pas prévu et essaie de combattre de plus en plus ouvertement en rognant sur les libertés fondamentales, c’est la possibilité pour ses opposants de démontrer sa nocivité sur Internet.

Ainsi sans la « toile », Mélenchon aurait réalisé un score beaucoup plus faible.

C’était bien entendu le seul candidat que les tenants de l’ultra-capitalisme ne voulaient pas voir au second tour de la présidentielle. Ils ont réussi mais de justesse et n’ont pu empêcher ce qui est dramatique pour eux, que les députés FI dorme un groupe autonome. (L’hebdomadaire Marianne avait rêvé qu’il faudrait l’appoint des communistes pour avoir quinze députés. Caramba ! C’est raté !)

La priorité est donc désormais de museler la contestation intellectuelle de l’ultra-capitalisme sur Internet. Mais la technique joue contre cette priorité en la circonstance. Car le réseau est indispensable à la mondialisation et malgré leur inertie et leur aveuglement, une censure trop voyante risquerait d’entraîner une prise de conscience chez les citoyens les plus moutonniers.

L’ultra-capitalisme ne peut que perdre sa guerre de survie tout comme le nazisme ne pouvait que perdre la guerre car ennemi de trop de gens. La question est : quand cela aura-t-il lieu ?

Quels dégâts sociaux et environnementaux aura-t-il pu causer avant son remplacement par une société authentiquement libérale, solidaire et respectueuse de son écosystème ?


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès