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O Coquinos O Coquinos 4 août 2017 17:32

@jaja 4/4

L’auteur qui se définit « anti-impérialiste » devrait déjà considérer les positions du gourou [encore ! cela virait à l’obsession…] envers les dernières possessions coloniales françaises et leurs peuples colonisés. De quelles « dernières possessions coloniales françaises » parliez-vous ? La Françafrique, la Guyane, la Nouvelle-Calédonie, la Corse, la Bretagne, la Savoie, Saint-Pierre-et-Miquelon… Menton ? Quels étaient ces peuples colonisés auxquels vous faisiez allusion et quelles étaient les positions condamnables du « gourou » à leur égard ? Merci de préciser.

Le « bloc de Poutine » dont vous prétendiez que FA le soutenait, porte un nom. Il s’appelle la Fédération de Russie, de loin le plus vaste pays du monde, l’un des plus importants en termes de ressources naturelles et le seul à l’heure actuelle à pouvoir faire contrepoids à l’hégémonie militaire de l’Empire. Le président Vladimir Poutine y a été élu et réélu, et il y est certainement moins illégitime que le président Emmanuel Macron en France, redevable envers les abstentionnistes du premier tour, et que le président Donald Trump aux USA qui n’a investi la Maison Blanche que grâce à la courte échelle du suffrage universel indirect. J’ajoute que même s’il est arrivé dans le passé à Poutine de faire des déclarations empreintes de vulgarité (en 1999 à propos des terroristes tchétchènes, par exemple), on ne peut comparer la pondération et la prudence dont il a fait preuve au sujet du conflit syrien ou de la guerre civile ukrainienne avec les dérapages incessants et les propos orduriers des va-t’en-guerre des administrations Obama et Trump. Asselineau ne fait qu’accorder à Poutine ce que les observateurs qui ne se contentent pas de fonder leur analyse sur les nouvelles diffusées par les agences de presse occidentales (AP, AFP et Reuters) et sur la lecture de la grande presse atlantiste et des bulletins du NPA, lui reconnaissent tous, qu’ils apprécient ou non sa personnalité : une hauteur de vue sur le plan international et une volonté d’apaisement à l’exact opposé de la politique étrangère boutefeu de la Maison Blanche que soutient honteusement sans le dire le russophobe NPA.

Vous évoquiez ensuite « les luttes de libération des peuples dominés » sans indiquer à quels peuples vous pensiez. On peut vraisemblablement supposer qu’il s’agissait des islamistes en Libye et en Syrie dont bon nombre d’entre eux sont étrangers à ces pays, ou des foules antirusses de la place Maïdan à Kiev mêlées aux milices néonazies, tous instrumentalisés par Washington et ses alliés, et appelés « peuples », « révolutionnaires » ou « rebelles » par le NPA (lequel a constamment et fallacieusement distingué au cours du conflit syrien les soi-disant rebelles démocrates d’un côté, introuvables sur le terrain depuis les manifestations dites pacifiques de 2011, et de l’autre les terroristes djihadistes, omniprésents).

La concordance du positionnement de ce parti en matière de géopolitique avec la propagande impérialiste de l’oncle Sam est si évidemment scandaleuse de la part d’une formation prétendument anticapitaliste, et les preuves en sont si nombreuses, si accablantes, qu’il y aurait de quoi y consacrer un article entier. Je m’abstiendrai donc de développer cette question ici et proposerai à Agora vox une nouvelle contribution sur ce thème dans les mois qui viennent…

Vous terminiez votre commentaire par ces mots : Et les antimondialistes, les vrais, ils sont aujourd’hui dans les rues de Hambourg où ils font face à la police au service des salopards du G20. Y étiez-vous vous-même ? Qui vous disait que je n’y étais point, moi, pansant mes blessures pendant que vous étiez assis(e) bien à l’abri devant votre moniteur, tapotant sur votre clavier pour prendre la défense du NPA ? Mais vous aviez raison, j’en fus absent, car, quoique j’aime bien en général les traditions folkloriques, même les plus exubérantes, je considère que les manifestations ponctuelles, aussi bruyantes soient-elles, situées en dehors du cadre de la construction du socialisme et non adossées à des grèves interprofessionnelles de masse et de longue durée sont inopérantes et trompeuses (elles entretiennent dans l’opinion le mythe de la liberté d’expression et de la démocratie partout où elles ont lieu, y compris au sein des pires démocratures, identifient dans l’imaginaire collectif la protestation populaire à la violence et au vandalisme, font accroire aux publics peu avertis que la gauche de combat est aujourd’hui principalement représentée par de jeune gauchistes et altermondialistes manipulés pour aller régulièrement se colleter avec les forces de l’ordre sans aucune stratégie politique d’ensemble, privilégiant l’action directe au coup par coup à la lente élaboration d’un mouvement ouvrier puissant et structuré, et ne débouchent à chaque fois sur rien de tangible, les buts recherchés par leurs organisateurs étant sans doute ailleurs ; les participants au G20, les Merkel, Macron, Trump, Poutine, Xi, Juncker, etc., doivent au fond être enchantés de l’existence des échauffourées qui en résultent, lesquelles créent un peu d’animation autour de réunions probablement ennuyeuses comme la pluie, rompant ainsi leur monotonie). Au lieu de cela, j’ai préféré soutenir modestement la cause d’un homme et d’un parti qui essaient d’organiser la résistance contre le démembrement sournois de la France, tentative désespérée qui aurait dû être depuis longtemps celle de la gauche révolutionnaire si celle-ci avait été autre chose aujourd’hui qu’un tas de décombres fumants, réduite en miettes par tous ces judas antimarxistes qui se relaient à la tête du NPA, de FI, du PCF et du PS.


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