Il ne faut pas trop simplifier, l’Inde (surtout au Nord) a été gouvernée par des dynasties musulmanes pendant des siècles, minoritaires en nombre.
"La vraie fracture était, en fait, à
l’intérieur des deux camps. Face à l’arrogance du colonisateur, les
identités se réveillent à la fin du XIXe siècle. Les hindous
restaurent les rituels de purification, réactivent le souvenir mythifié
du passé prémusulman, reviennent à un esprit de castes rigoureux, au
culte de la vache, au sacrifice des veuves. Le nationalisme hindou
exploite le mécontentement de populations réticentes à
l’occidentalisation de l’Inde et qui se rejoignent dans la référence à
un védisme originel qui aurait été perverti par l’islam et le
christianisme.