• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Pascal L 23 août 2017 12:41

@QAmonBra
« Les premières communautés de ce qu’on va nommer bien plus tard « chrétiens » étaient rituellement et cultuellement des juifs reconnaissant le rôle messianique dudit Jésus » La venue de Jésus a été annoncée dans le monde Juifs, en particulier par le prophète Isaïe. Et c’est grâce à cette annonce et au climat de l’attente de cette époque qu’il a pu être écouté. De ce fait, Jésus ne pouvait qu’être juif. Mais ses propres annonces étaient tellement déconcertantes pour les Juifs de son époque qu’il n’a pas été compris par tous. Il a totalement et radicalement supprimé les lois et les observances juives qu’il a remplacé par un commandement unique d’amour qui transcende toutes les lois et commandements. La séparation du Christianisme et du Judaïsme date de cette annonce et non pas de l’influence de Paul. A la fin de sa période de prédication, Jésus était d’ailleurs chassé des synagogues. De ce fait, les Juifs qui le suivaient ne pouvaient plus se reconnaître dans ce qui faisait le fond du Judaïsme et ne pouvaient donc plus se prétendre Juifs. Que ce premiers Chrétiens soient encore attaché à la culture juive, c’est un fait, mais il n’étaient plus Juifs dans leur cœur. Parmi toutes les sectes de l’époque, la différenciation entre les Chrétiens et les Juifs est une affaire de curseur. Il y ceux qui mettent en premier l’amour de Dieu et ceux qui favorisent la tradition et le Temple.

D’autres Juifs ont reconnu Jésus, mais ne sont pas arrivés à intégrer ce nouveau commandement d’amour et sont restés attachés au Temple et à ses sacrifices. Les Judéonazaréens font partie de cette catégorie. D’ailleurs un événement va rapidement les départager. Il s’agit de la destruction du Temple en 70. Les communautés calmes comme les chrétiens et les Judéonazaréens ont été priées de quitter Jérusalem en 68. Après la destruction du temple, seuls ceux qui n’en n’avaient rien à faire sont revenus à Jérusalem. Pour les Judéonazaréens et la plupart des Juifs exilés, il était indispensable de chasser les Romains pour rétablir le Temple et n’ont pu se résoudre à revenir pour se mettre sous l’autorité des Romains.

Paul était bien parti auprès des païens comme la plupart des apôtres. L’abandon définitif des rites Juifs est une décisions collective des évêque réunis à Jérusalem, mais ces évêques ont utilisé les paroles du Christ pour prendre cette décision et ces paroles ne souffraient d’aucune ambigüité. Paul n’est pas le seul à être parti vers les païens. A Jérusalem, il n’est resté que Jacques le Juste « frère » de Jésus. On a retrouvé des trace de Thomas en Inde et en Chine, Pierre est allé très rapidement à Rome, Jean est parti vers la Grèce. Il est vrai qu’ils se sont appuyés au début sur les communautés juives en exil, mais très rapidement, vu le peu d’empressement des Juifs, ils se sont tournés vers les païens qui étaient plus réceptifs. Il est possible que les religions grecques anciennes avaient des intuitions plus proche du Christianisme que les Juifs, trop attachés à leurs traditions.

« D’après les exégèses occidentaux et non musulmans » Je concède que ce sont des protestants qui ont été les premiers à sortir cette théorie, mais aujourd’hui, ils ne la reconnaissent plus et ce sont les Juifs et les Musulmans qui l’ont récupérée. De toute façon, elle ne tient pas après la lecture des textes, donc vous pouvez vous faire un avis personnel que vous pourrez défendre vous même.

Votre haine des Dominicains n’est pas fondée. En accusant l’ensemble des Dominicains, votre démarche est proche du racisme et en recul sur l’attitude des tribunaux de l’inquisition. Le tribunal de l’Inquisition est un précurseur des tribunaux moderne et ne jugeait que des problèmes d’hérésie avec parfois des méthodes héritées des tribunaux de l’époque. Si vous visitez des châteaux du moyen-âge, vous pourrez voir la salle des tortures qui était utilisée pour des problèmes beaucoup plus terre-à-terre. C’était l’époque et aucun tribunal au monde n’utilisait d’autres méthodes. Par contre, il y avait quelques nouveautés comme la tenue des minutes du procès, le droit à la défense... qui n’existaient pas encore par ailleurs. En dehors de l’Espagne et du massacre de Béziers où le problème vient de l’intransigeance d’un abbé cistercien, le nombre de condamnation à mort est très faible relativement au nombre de procès et se situe bien en dessous des autres tribunaux. La sentence la plus courante était et est encore l’excommunication, c’est-à-dire l’interdiction de parler au nom de l’Eglise Catholique. La situation en Espagne et à Béziers est différente dans la mesure où cela correspondait à des préoccupations bien plus politiques. Les abbés qui tenaient les monastères de cette époque n’étaient pas des moines mais des fils de familles nobles qui avaient l’habitude de s’enrichir sur le dos des dépendances du monastère. Ces abus n’ont plus lieu maintenant et vous ne pouvez comprendre le moyen-âge sans avoir une attitude d’historien pour remettre les choses dans leur contexte.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès