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Alren Alren 30 août 2017 16:06

@Daniel Roux

Je ne suis pas gaulliste : de Gaulle était foncièrement un homme de droite appliquant un programme social de droite quand il le pouvait mais ayant retenu les leçons de la Libération quand il devint évident que les Français qui connaissaient le programme souhaitaient à la quasi unanimité qu’on applique les projets sociaux, économiques et politiques élaboré par la Résistance dont il se voulait être le chef.

Et en effet, les atteintes à l’école publique, les ordonnances sur la Sécurité sociale, la place faite aux affairistes avec pour conséquence la succession des scandales financiers, le rôle quasi officiel laissé au Service d’Action Civique de Pasqua, un ramassis de « barbouzes » et de truands (cf. l’affaire Ben Barka), la répression très dure des mineurs de charbon du Nord, cela pèse beaucoup du mauvais côté de la balance.

Cependant on ne peut l’accuser d’avoir seul contre tous rallumé la guerre en Indochine après la fin de l’horrible occupation japonaise. C’est une partie du peuple français convaincu que notre présence là-bas était un bienfait pour le peuple indochinois qui réclamait ce retour des enseignants et des médecins dans ce pays ... ainsi qu’une partie de la bourgeoisie indochinoise qui craignait que le peuple, travaillé par le communisme chinois et le prestige de l’Armée Rouge victorieuse des nazis, ne lui conteste pouvoir et privilèges.

Ho Chi Minh et ses partisans étaient très minoritaires en 1945, pas du tout des « poissons dans l’eau » comme ils le deviendront plus tard quand les Français seront remplacés par des Étatsuniens intéressés et corrupteurs.

Le sentiment que les colonisés étaient bénéficiaires en termes de développement et de progrès social était fort dans la société française. C’est pourquoi, pour rétablir la souveraineté française en Indochine, il ne fut pas nécessaire de recourir au contingent car le nombre de volontaires pour l’aventure était tel que les recruteurs purent effectuer des tris sévères parmi eux.

Quand de Gaulle arrive au pouvoir en 1958, les « événements » d’Algérie durent officiellement depuis quatre ans, depuis la Toussaint 1954 et la vague d’attentats effectués par les indépendantistes s’appuyant davantage sur l’islam que sur le socialisme à la Nasser. Le général n’est donc pas responsable du commencement de ce conflit atroce. Au contraire, il y a mis fin avec l’assentiment de la quasi totalité des métropolitains.

Si les Pieds-noirs ont dû quitter l’Algérie indépendante, ce n’est pas la faute de De Gaulle mais celle du FLN qui promettait le cercueil à ceux qui ne feraient pas la valise.

Il est vrai que la façon dont la France a traité les harkis souhaitant se réfugier dans notre pays pour échapper aux tortures et assassinats qu’ils ont subi de la part de leurs « frères » en religion a été lamentable, mais là non plus, on ne peut incriminer de Gaulle seul : la majorité des Français et notamment des chrétiens de conviction, très nombreux à cette époque, ne souhaitaient pas l’arrivée massive d’étrangers (car les harkis étaient vus comme tels) musulmans de surcroît.


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