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Cateaufoncel 21 septembre 2017 10:18

« Son silence ne porte pas seulement sur la situation actuelle des Rohingyas. Elle n’a pas davantage réagi aux discours de haine ni aux préjugés qui ont mené un nombre croissant de villages au Myanmar à afficher sur des panneaux libellés « pas de musulmans ici » leur position discriminatoire depuis des mois.

 

Tant qu’on persévérera à refuser de considérer l’homme comme un animal territorial et qu’à ce titre, il réagit, parfois violemment, lorsque des « intrus » se multiplient au point de menacer l’équilibre sociétal et culturel de son territoire, on n’ira nulle part. Que ce soit en Birmanie... Ou en France.

 

« Permettre aux discours de haine de se répandre, c’est abandonner toute ambition de d’encadrement moral et laisser se former des tensions dangereuses pour l’équilibre social. »

 

Ramener ce qui est une attitude d’auto-défense à un discours de haine – très à la mode, la haine par les temps qui courent - auquel il faudrait, en suivant cette logique, opposer une « ambition d’encadrement moral » assorti de mesures « adéquates », est dans la ligne bisounoursique du temps, c’est-à-dire déconnectée de toute réalité anthropologique et historique. .

 

A partir du XIXe siècle, et jusque après la Deuxième Guerre mondiale, les Rohingyas se sont rangés du côté du colonisateur britannique contre les indépendantistes birmans, sans doute dans un espoir de protection. Ce qui revenait à reconnaître leur extranéité, au sein de la civilisation birmane. Etrangers se comportant en étrangers, ils allaient logiquement être traités en étrangers, au point qu’on leur retirera la nationalité birmane, en 1982.

 

Aung San Suu Kyi, fille de l’un des leaders de l’indépendance birmane, le général Aung San, n’a aucune raison d’être plus protectrice qu’il ne convient, à l’égard d’une population étrangère depuis toujours, adepte d’une religion qui rencontre des problèmes, lorsqu’elle ne les suscite pas, partout où ses fidèles se sont implantés en grand nombre.

P.S.
- Qu’elle ait reçu le Prix Nobel de la Paix du fait de son action contre la dictature qui étouffait le peuple birman, ne l’engage à rien à l’égard des autres peuples de la planète.


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