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Christian Labrune Christian Labrune 25 septembre 2017 18:23

à l’auteur,
La première nécessité, en matière de stratégie, écrivait Sun Szu, le grand stratège chinois à l’époque des Royaumes combattants, et qu’on gagne encore à lire, c’est de savoir qui sont nos ennemis.

Que l’Arabie et les Emirats soient vraiment nos amis, je conviens que cela pourrait donner matière à bien des discussions, mais si nous avons dans le coin un ennemi déclaré, c’est assurément le Qatar inondant depuis déjà bien des années, par l’intermédiaire des paraboles d’Al Jazeera, les populations musulmanes européennes de sa propagande infecte. La salafisation des mosquées, si j’ose ce néologisme, n’a pas d’autre cause. Et le Qatar, soutien des Frères musulmans interdits en Arabie Saoudite, qu’il aura très copieusement arrosés à l’époque des printemps arabes, et particulièrement en Tunisie, est objectivement le pire ennemi de la civilisation. Faut-il ajouter qu’il est parvenu à corrompre un certain nombre de nos politiciens, comme le faisait très bien apparaître le bouquin intitulé « Nos très chers émirs ». Au reste, il suffit de voir ce qui se passe en France avec le financement du football, chose absolument choquante et intolérablee, pour en être immédiatement convaincu.

Il vaudrait mieux voir que la ligne politique des Emirats et de l’Arabie est en train de changer sensiblement. Si la France est un pays impossible à réformer selon Macron, on peut bien supposer que des changements dans cette région ne pourront pas apparaître d’une manière bien évidente avant un certain temps, mais la menace de la bombe atomique iranienne est un puissant accélérateur. Face à un péril mortel pour tous les états sunnites de la région, l’Arabie et les Emirats sont en train de revoir complètement leurs alliances et, à la différence du Qatar, ils commencent à dénoncer le terrorisme islamique. Entre leurs sous et la religion, ils préfèreront évidemment leurs sous, et initier un processus de modernisation, d’ouvertures aux nouvelles technologies, qui leur permettra de faire face à l’effondrement des prix du pétrole quand personne n’aura plus trop besoin de leur en acheter : l’Amérique, déjà, pourrait très bien faire sans eux.

L’Arabie et les Emirats ne constituent pas pour nous une menace. On ne peut pas dire la même chose de l’Iran. Un commentateur faisait remarquer naguère qu’il sera peut-être possible de trouver un modus vivendi avec la Corée du Nord : le cinglé de Pyongyang veut seulement se maintenir au pouvoir, il n’a pas envie de se suicider. L’islam, en revanche, est une religion suicidaire : « nous aimons la mort comme vous aimez la vie », disaient les jihadistes de l’Etat coranique. Le gros problème, pour nous, ce n’est donc pas l’Arabie et les Emirats, c’est l’Iran nucléaire et une ambition hégémonique inquiétant, à très juste titre, tous les états de la région. L’Europe devrait commencer à se réveiller, mais il y a tant de choses que les grandes entreprises européennes pourraient vendre à l’Iran avant le terme du contrat sur le nucléaire ! Tant de bénéfices à prélever avant une guerre de toute évidence inévitable ! En attendant, remplissons-nous les poches, disent nos capitalistes : c’est toujours ça de gagné. Après moi, le déluge !


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