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Analis 4 octobre 2017 12:04

@Fergus
Dans notre pays, seules quelques régions frontalières pourraient être tentées par l’indépendance. Et encore, sur le papier seulement car dans les faits, les populations locales y sont très largement opposées.

Attention, le phénomène d’imitation est certainement possible en France en Catalogne du Nord (Roussillon et nord de la Cerdagne) ; une région qui a longtemps été pauvre du fait du centralisme de l’État français, et n’osait pas voler de ses propres ailes, mais le ressentiment est certain et le particularisme y gagne du terrain, comme ailleurs. Je me souviens aussi avoir lu il y a quelques années des sondages en Franche-Comté et Savoie du Nord qui donnaient une majorité favorable à un rattachement à la Suisse ; pas d’indépendantisme, donc, mais du séparatisme, oui. Certes, mis face à un vrai référendum d’auto-détermination, je doute fort que ces sondés osent franchir le pas, mais il n’empêche que le potentiel est bien là. C’est valable aussi pour d’autres régions, comme la Bretagne, où la réticence du gouvernement français à mener la répression après l’insurrection (le mot n’est pas trop fort) des Bonnets Rouges révèle la peur de celui-ci que la situation déraille complètement.

Pour revenir sur le cas de ce référendum catalan, la réaction du gouvernement espagnol a été très mauvaise, il aurait mieux valu ignorer le scrutin et mettre à l’amende ceux qui l’avaient organisé, comme en 2014, en fait, les responsables catalans d’alors devant encore payer de très fortes sommes en remboursement des dépenses effectuées aux dépens des institutions publiques (procédure qui peut aussi être utilisée en France dans le cas de référendums municipaux illégaux, car oui, un référendum peut très bien être illégal). Maintenant, une évolution vers la guerre civile est possible, suite aux photos largement diffusées de violences policières (bien que celles-ci n’aient pas été pires qu’en France lors des manifestations récentes). Cependant, cela ne doit pas nous empêcher de nous interroger sur la pertinence du concept d’auto-détermination, on peut le défendre quand on a affaire à une région/nation/ethnie qui est soumise à l’arbitraire et l’oppression, en danger de disparition culturelle, mais demeure-t’il légitime dans le cas d’une qui n’est rien de tout ça. Qui au contraire est reconnue et prospère, tant culturellement que politiquement et économiquement, et bénéficie d’arrangements institutionnels favorables ? Les catalans ne pouvant en rien se prétendre opprimés ou discriminés, leur revendication ne relève que sur l’égoïsme financier. On n’est même pas là dans la même situation que l’Écosse, qui bénéficie de nombreuses subventions de l’État britannique (même si dans l’imaginaire écossais, la revendication est décalée vers le contrôle des ressources naturelles, dont ils affirment être spoliés par ce même État). Là, par leurs revendications extrémistes, les catalans sèment simplement le chaos dans l’Union Européenne.

Sinon, non, la Bohême et la Moravie ne se sont jamais séparées, elles sont toujours réunies dans la République Tchèque (il n’y a d’ailleurs toujours pas de nom pour la Tchéquie !). Grave confusion là avec la séparation de cette dernière de la Slovaquie.


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