De toutes les façons les flics sont payés pour se faire taper dessus cela fait parti des risques de ce métier, sinon ils peuvent faire curé
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@canard54

Ils peuvent certes embrasser la prêtrise, mais il vaut mieux quand même qu’ils ne soient pas en charge de la paroisse de Saint-Etienne du Rouvray, un village normand dont vous aurez peut-être entendu parler l’année dernière.
Je ne pense pas non plus que lorsqu’un pauvre bougre s’engage dans la police il soit très clairement prévenu que sa condition sera celle des « poulets élevés au plein air » que je rencontre dans les rayons de mon supermarché.
Celui qui s’est trouvé attaqué à la barre de fer, sa voiture venant d’être incendiée du côté du canal Saint-Martin, par des affamés qui voulaient goûter à du « poulet rôti » n’avait peut-être bien jamais prévu d’avoir affaire, dans le Paris du XXIe siècle, à des cannibales.
Pas plus ceux qui ont failli griller dans leur bagnole peu après, dans une de nos charmantes banlieues. La recette de cuisine aura vite fait des émules.

Or, le 19 août, je photographiais, collé sur un mur de Belleville, un tract avec en bas la photo de cette voiture de police incendiée, et au-dessus le texte suivant :

BEAU COMME UNE VOITURE DE FLICS QUI BRULE
« Printemps 2016 : la rage dans les rues ébranle ce pays résigné, comme cela n’est plus arrivé depuis une dizaine d’années. L’énième loi qui raccourcit un peu plus l’une de nos nombreuses chaïnes - l’esclavage salarial - est la goutte d’eau qui fait déborder un vase plein d’exploitation (sic.), d’état d’urgence, de toute puissance policière, de paranoïa, de vie virtuelle et de futurs promis qui ressemble trop à ce morne présent. Les villes de France sont sillonnées par des manifestations ravageuses, des petits moments de vie se construisent sur la destruction de ce qui nous opprime tous les jours.
Le 18 mais à Paris, une manif sauvage répond comme il se doit à un rassemblement de keufs(sic.) se plaignant que tout le monde déteste la police. Une voiture sérigraphiée des flics est attaquée, ses vitres brisées, l’un des deux flics mange quelques coups, puis la bagnole crame. Immédiatement après, et durant l’année qui s’en suit (sic.), neuf personnes sont inculpées pour ce feu de joie. Certaines d’entre elles ont passé de longues périodes en prison, tandis qu’une autre demeure introuvable pour la justice. Toutes passeront en procès à Paris du 19 au 22 septembre. »

Suivent quelques lignes pour la défense de deux de ces aimables « anarchistes », le rappel de quelques uns de leurs principes les plus sacrés, du genre « parce qu’il ne peut pas y avoir de police gentille. La police humilie, enferme, viole et assassine tous les jours », mais j’abrège un peu par paresse, et enfin cette belle conclusion :

Parce qu’une voiture de flics qui flambe, c’est un bon début, alors poursuivons les hostilités !
FEU ET FLAMMES CONTRE CE MONDE D’AUTORITE !

J’aimerais bien savoir ce qu’en pensent les aimables anti-fascistes qui se sont appliqués à commenter cet article, étant bien entendu que toute ressemblance entre les comportements de ces jeunes révolutionnaires et ceux des milices fascistes ne pourrait être que fortuite.

Pour une fois, Jeussey pourra parler de source vraiment sûre : ce texte, je l’ai transcrit ayant la photo du tract sur la partie gauche de mon écran, supprimant simplement les noms ou pseudonymes des joyeux crétins.