@Yvance77
Bonjour,
L’article,
malgré sa longueur, n’est qu’un survol rapide et synoptique de
l’histoire de l’URSS, avec les fondamentaux économiques comme ligne
de mire.
La
période Brejnev, à elle seule, et comme les autres, nécessiterait
une étude particulière.
Après
quelques vagues espoirs de retour aux sources, suite au limogeage de
Khrouchtchev, ce fut en fait une période typique de « stagnation »
et reconnue sous ce nom, du reste, semble-t-il.
Contre
partie positive, une grande stabilité dans la situation sociale et
économique, et même une relative embellie, du fait de la « rente
pétrolière », alors à son apogée pour l’URSS.
https://tribunemlreypa.wordpress.com/2017/08/05/prix-du-petrole-effondrement-des-cours-et-effondrement-dune-theorie-pseudo-marxiste-leniniste/
Et
donc, non, on ne peut pas parler de « détestation » de
Brejnev, même si cela ne tient nullement au personnage,
effectivement peu estimé pour lui-même, mais à la vie assez douce
qu’on eu les Russes à cette époque. C’est un peu leurs « trente
glorieuses », dans l’esprit, même si sur une durée plus
courte...
Certainement
une des bases économiques de la nostalgie de l’URSS.
L’effondrement
de la rente pétrolière, orchestrée déjà par les USA (...et
l’Arabie Saoudite), tout comme aujourd’hui, pour asphyxier les
nations émergentes (Russie..., Venezuela, etc...) est l’une des
causes majeures de l’effondrement de l’URSS.
En
même temps, elle souligne la dépendance et la dégénérescence continue de l’économie
soviétique entamée avec l’ère Khrouchtchev.
Mais surtout, la rente pétrolière permettait aussi de masquer la
mainmise déjà prépondérante de la maffia sur l’économie du pays,
en lien avec la partie la plus corrompue de la bureaucratie.
Avec
Gorbatchev et sa perestroïka, et dès 1985, le pouvoir maffieux, via
le racket désormais sans le moindre frein, prend le contrôle de
toute nouvelle initiative économique, création d’entreprise, etc...
C’est
le début de la guerre des gangs, qui aboutira, vers la fin des
années 90, à la constitution de la classe actuelle des
« oligarques », qui sont, pour l’essentiel, les rares
survivants de cette guerre impitoyable.
Elle
se poursuit toujours, même si de manière plus « feutrée »
et surtout, plus discrète.
Toutefois,
il est significatif de voir à quel point les médias occidentaux, et
même les économistes et autres « sociologues » sont
passés sur cet aspect essentiel des causes de la chute de l’URSS et
de la déchéance qui s’en est suivie. Et cette « amnésie »
ne peut être que volontaire, tant le phénomène était flagrant et
incontournable !
Sa
persistance, même si atténuée, en partie grâce à Poutine, est
certainement l’une des causes du maintien, et même de la hausse
actuelle (+ de 56%), de la cote de popularité de Staline, considéré
comme le vrai vainqueur d’Hitler, d’une part ,mais aussi comme
ayant d’abord réprimé essentiellement ce type de comportement
maffieux, bien plus que l’opposition « politique »....
(Dans les faits, dans une proportion de 80%/20%, semble-t-il...)
Le
fait est que le décalage d’image est total... !
Luniterre