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Cateaufoncel 13 octobre 2017 18:29

@ Fergus

« Vous avez raison d’évoquer la crainte des pouvoirs publics. »

Crainte et espoir tout à la fois. Celui que la patate bouillante finisse, sans casse intermédiaire, entre les mains du gouvernement ( ?) suivant.

« Les gouvernements de droite comme de gauche ont laissé progressivement pourrir la situation au fil des décennies dans les quartiers difficiles en escomptant y circonscrire les problèmes. »

C’est typique d’une complète irresponsabilité et d’une indifférence totale à l’égard de la notion même de service (au) public. Au début, il y en a certainement qui ont pensé que ça finirait par s’arranger tout seul – il y a tellement de choses qui se règlent sans que les détenteurs du pouvoir n’aient fait quoi que ce soit, dans ce sens
- , et quand ils se sont avisés que ce n’était pas le cas, c’était déjà trop tard.

« Depuis des années, je nomme cette politique de l’évitement « la part du feu » car c’est bien de cela qu’il s’agit : on laisse à leur détresse les familles sans problème… »

Dans leur cynisme, « ils » doivent penser qu’elles n’ont qu’à déménager, et que, d’ailleurs, il y en a beaucoup qui le font. La vraie détresse étant, bien sûr, pour les familles qui voudraient échapper à cet environnement, et qui n’en ont pas les moyens, comme vous le soulignez à la fin de votre intervention.

« …et à leurs trafics les caïds de quartier pour éviter le retour d’images désastreuses pour l’exécutif dans les médias. »

Il faut reconnaître que les pouvoirs ( ?) publics sont bien aidés dans leur politique d’occultation par ces mêmes médias, qui se contentent du strict minimum quand il est question des « territoires perdus de la république », titre d’un livre publié il y a quinze ans, dont tout le monde a, alors, entendu parler, et qui n’a débouché sur rien du tout.

C’était sous Chirac, mais le mouvement avait commencé avant lui. Et, en 2015, sous Hollande, on pouvait lire, dans Marianne « Dans un livre choc, « les Territoires perdus de la République », un groupe de professeurs racontait à l’automne 2002 l’antisémitisme, le sexisme et l’islamisme qui déferlaient dans les collèges et les lycées de la région parisienne. Boycotté à l’époque, l’ouvrage ressort aujourd’hui. » Sans plus d’effets que précédemment !!!

« C’est consternant d’incurie, et scandaleux… »

D’autant plus que cette passivité est délibérée, adoptée en toute connaissance de cause, en comptant peut-être, sur… Mohammed Ben Abbes, pour mettre de l’ordre dans tout ça. A partir de 2022…

 

@Dzan

 « Voir Lafarge en Syrie »

 C’est l’esprit, on négocie pour éviter les pertes et les dommages.

 

@moderatus

 « Mais peut -on laisser des populations entières sous la férule de caïds et de leurs bandes ? »

Mais comment les déloger ? Alors que ces caïds sévissent depuis tant d’années, qu’ils ont fini par croire à leur pouvoir territorial et à leur intangibilité.

 

@ Fergus

 « Il ne peut y avoir de « guerre civile » lorsque les forces de l’ordre s’en prennent à la délinquance et aux caïdat avérés. La plupart des familles musulmanes seraient ravies de voir éradiqués des cités »

Appelez ça comme vous voudrez, du moment qu’il y a des gens qui se tirent mutuellement dessus, c’est une guerre que je vous laisse qualifier selon votre goût. Les choses seront d’autant plus compliquées que les racailles se serviront des familles comme d’un bouclier, et les théoriciens de la guerre asymétrique notent, depuis La guerre moderne (La Table Ronde, 1961), du colonel Roger Trinquier, que les populations prises au milieu d’un conflit qui ne les concerne pas ou peu, ne se rangent pas automatiquement du côté des forces de l’ordre, mais du côté de la structure qui leur inspire le plus de peur.

« Quant un membre commence à être de gangrené, il faut d’urgence couper les parties atteintes avant que la pourriture ne gagne encore du terrain ! »

Le problème, c’est qu’il faudrait éradiquer des parties malades entourées de tous côtés de parties saines, où les bandes feront tout ce qui est en leur pouvoir pour que les dommages collatéraux soient les plus meurtriers et les plus destructeurs possible.

Il faudrait un De Gaulle bénéficiant du consensus de 1962 – référendum sur les accords d’Evian – pour oser se lancer dans une opération d’une telle envergure en en assumant par avance l’hécatombe et le drame social qui en résulterait pour des centaines de milliers de personnes.


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