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Pascal L 13 octobre 2017 12:48

L’Indépendance de la Catalogne n’est que le syndrome d’une maladie qui dépasse largement le cadre de l’Europe. Nous ne sommes plus capable de créer de la richesse et le monde se concentre sur l’accaparement des richesses existantes. Les impôts sont devenus confiscatoires dans une grande partie de l’Europe et du monde et par méconnaissance des mécanismes à l’origine nous accusons ceux qui prélèvent l’impôt alors que l’origine du problème est bien plus profonde.

Ce n’est pas parce que la Catalogne devient indépendante que le problème sera résolu. Si nous ne faisons rien, c’est à terme toute l’Europe qui sera victime de ces mouvements de désintégration. En attendant, ceux qui profitent de ce système vont continuer à s’enrichir jusqu’à ce qu’ils détiennent la totalité de la richesse mondiale et qu’ils finissent par s’entretuer eux-mêmes.

Si nous ne pouvons plus créer de richesse, c’est parce que l’accès aux marchés financiers est totalement réservé à des opérations court-termes. La création de richesse est un processus lent qui ne s’adapte pas au besoin de remboursement rapide des marchés financiers. Il n’est plus possible de financer un projet dont le retour sur investissement est supérieur à deux ans, ce qui est le cas de tous les vrais projets de création de richesse.

La cause profonde de la disparition du financement long est la disparition progressive de la monnaie permanente, celle qui ne fait l’objet d’aucune demande de remboursement.
A l’époque du troc, c’est-à-dire de la monnaie basée sur l’or, ce n’est pas si loin, la monnaie pouvait circuler aussi longtemps que les réserves d’or permettait de garantir la monnaie en circulation. La création progressive de monnaie scripturale (sans billets ni pièces) a permis de remplacer l’or par de la dette. Lorsqu’une personne demande un prêt, la somme correspondante est inscrite sur le compte de cette personne en échange d’une reconnaissance de dette. Il n’y a eu aucun transfert de monnaie. Ce qui a été créé, c’est juste la possibilité de faire circuler plus de monnaie. Lorsque la dette est remboursée, la même quantité de monnaie est enlevée de l’autorisation de circulation. Aujourd’hui, la quasi-totalité de la monnaie qui circule à une dette en contrepartie, ce qui signifie que si nous diminuons la dette, la circulation monétaire disparaît et l’économie s’étouffe.

Le problème vient des intérêts qui sont dus comme le capital et nous devons des intérêts pour chaque Euro qui circule. Ceux-ci vont dans les poches de ceux qui prêtent qui peuvent les remettre en circulation selon leur bon vouloir. Mais les intérêts n’on jamais fait l’objet d’une création monétaire équivalente et comme il faut bien les payer, cela est pris sur la richesse existante. Le seul moyen de ne pas consommer notre richesse serait de créer la monnaie des intérêts sur l’augmentation de richesse créée par le prêt. Nous devons donc sortir d’un mécanisme où la dette est la seule contrepartie de la création monétaire. Nous devons également sortir des circuits courts de remboursement pour nous donner le temps de créer la richesse.

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