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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 23 février 2007 18:10

Parler de bourdes, c’est se donner le confort intellectuel de refuser de critiquer les positions de SR, tout à fait défendables (et donc aussi critiquables) ; démonstration :

1) sur l’Iran elle a, me semble-t-il, raison : nul ne peut faire confiance à un gouvernement qui menace de détruire un état voisin et se refuse à tout contrôle sérieux sur ses activités nucléaires : il n’ y a pas de différence à faire en ce qui concerne un pouvoir fanatique, entre le nucléaire civil et le nucléaire militaire. Un tel pouvoir ne peut être partie prenante d’un traité de non-prolifération dont on a de bonnes raisons de penser qu’il est susceptible de ne pas le respecter.

2) Sur la Quebec elle a raison de reconnaître un droit à l’autodétermination (valeur de souveraineté et de liberté) aux québécois qui est reconnu par la constitution canadienne (qui est fédéraliste le le rappelle) elle-même ! Elle n’a fait du reste que reprendre la position constante de la diplomatie française depuis De Gaulle. Deux poids deux mesures.

3) Sur la Corse elle a raison de dire que beaucoup de français ne seraient pas contre l’indépendance de la Corse si les corses la voulaient et pouvaient se prononcer par référendum et il faudra bien en venir là comme avec l’Algérie et/ou la Nouvelle Calédonie ; C’est du reste la position de Raymond Barre dont on n’a pas dit qu’elle était une bourde : deux poids deux mesures.

4) Sut la Liban : On ne peut reprocher à quelqu’un le fait qu’elle ne proteste pas contre une phrase qui ne lui a pas été traduite et de recevoir l’ensemble des parlementaires d’un pays ami de la France.

5) Sur Israël : elle a raison de, tout à fois, critiquer ce pays quand il menace les forces de l’ONU et de soutenir Israël dans sa lutte contre le terrorisme islamiste.

Je veux bien que l’on ne soit pas d’accord avec ses prises de position mais je voudrais qu’on arrête de dire que se sont des bourdes et que l’on me montre en quoi elles sont fausses ou dangereuses.

Il y en assez de confondre la critique, nécessaire en démocratie, avec des sarcasmes méprisants et méprisables (les femmes ne peuvent faire que des bourdes en politique, c’est bien connu depuis la loi salique). La citoyenneté pluraliste est à ce prix.


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