Ségolène Royal contrevient à un principe de base que connaît n’importe quel étudiant de première année en communication, n’importe quel maire d’une bourgade de 500 âmes : quand on a choisi de jouer une certaine carte, il faut la jouer de manière cohérente jusqu’au bout. La candidature Royal avait au moins l’avantage d’une certaine fraîcheur, avec tous les inconvénients qu’on connaît en termes d’amateurisme et d’impréparation, mais ça pouvait séduire une certaine frange de l’électorat. Changer l’attelage au milieu du gué, c’est risquer de ne plus plaire à personne du tout. En sport, on appelle ça le « football-panique » : tous à l’attaque... euh non, tous en défense ! Et finalement, tout le monde court dans tous les sens sur le terrain. Qu’un grand parti démocratique comme le PS en arrive là est tout de même assez hallucinant.