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Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er novembre 2017 17:19

@alinea
 
Bonjour Alinea,

J’adore cette colère !
C’est beau comme vous prenez fait et cause pour les animaux.
Sachez que je ne leur jette aucunement la pierre.
Je suis naturaliste de formation et j’aime profondément les animaux. Aujourd’hui par exemple je suis resté longtemps à regarder presque effaré l’intelligence et la volonté qui s’affichaient dans le regard d’un jeune chat sans peur et prêt à partir à la conquête du monde. C’est fascinant.
J’« empathe » très bien les animaux et je me rappelle qu’une fois, au jardin du Luxembourg, je me suis amusé à verbaliser pour ma compagne le comportement d’un pigeon qui faisait la cour. Je traduisais ses états d’âmes, ses intentions etc. jusqu’à qu’il arrive à conclure sa tentative et que je lui fasse dire un « Rhaaah lovely » comme on disait dans Pilote.
Un gars qui avait écouté mon petit numéro m’a dit qu’il n’avait jamais fait attention aux pigeons parce qu’il ne voyait rien, parce qu’il ne comprenait rien à leur comportement et là il avait découvert que tout ce qu’ils faisaient avait du sens.
C’est tout à fait ce que je crois.
Et je ne parle même pas de la psychologie des grands primates, tellement proche des fondamentaux de celle de l’humain.
Donc rien de péjoratif pour l’animal quand je parle de bestialité ou de désir animal.
Ce sont juste des faits que j’évoque, leur mode d’action, qui a sa beauté mais obéit néanmoins à ce que l’on pourrait appeler des pulsions élémentaires au-dessus desquelles l’humain tente d’organiser des règles de sociabilité dont on dira ce qu’on voudra mais qui, dans la mesure où elles sont honnêtement respectées, contribuent beaucoup à la convivialité humaine.
 
Ceux qui en sont revenus au stade où ils ne reconnaissent pas lesdites règles et sont mûs par leur désir animal sans égard pour la personne humaine dont ils ont fait l’objet de leur désir, ceux-là sont dans une bestialité qu’on peut juger repoussante mais parce qu’il y a quelque chose de monstrueux de voir un humain revenu au stade animal, ne vous en déplaise.
On retrouve jici les peurs associées aux monstres et à la folie qui marquent les processus sacrificiels et se retrouvent notamment dans les mythes.
D’instinct nous savons que quelque chose ne va plus... chez l’humain.
 
L’animal vivant est, à notre époque, adorable et ou respectable sous tout rapport. Mais il n’en a pas été ainsi à toutes les époques, dans toutes les cultures ni sous toutes les latitudes.
Il n’est que de voir la violence qu’exprime le niveau humain de consommation de chair animale.
Avec l’élevage, on leur fait bien plus de mal que lorsqu’on de l’animal comme repoussoir de l’animalité humaine.


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