L’article serait intéressant, mais sa longueur est décourageante, on ne peut s’empêcher de sauter des passages, comme on décroche pendant des « discours fleuves ».
Sur le fond, le pouvoir à la tête de l’UE est bicéphale : les eurocrates de la Commission, et les chefs d’état et gouvernement du Conseil. Les premiers poussent pour une Europe Fédérale et la dilution des états, les seconds défendent la cohésion des états dans une union confédérale. Enfin, du moins dans les grandes lignes, car certains états ont une tradition et une organisation intérieure fédérale, singulièrement l’Allemagne, et verraient bien les autres états s’y agréger.
La structure administrative de la France fait donc cohabiter une découpe issue de la révolution (communes, départements) et y a superposé des étages « à l’européenne » (communauté de communes, grandes-régions), avec de multiples redondances et une boursouflure bureaucratique.
Il aurait été possible de « fusionner » les départements et anciennes « petites » régions, cela aurait éviter ce doublon, mais les « grandes » régions ont coupé court à cette possibilité (trop massives). Ceci dit, le caractère hétéroclite et improvisé de ces grandes régions présente l’avantage qu’elles n’auront pas de velléité séparatiste -hormis la Corse, que l’on n’a pas ré-attaché à la Côte d’Azur-.