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Christian Labrune Christian Labrune 7 novembre 2017 10:26

ADDENDUM
J’écrivais hier soir :"d’où le voyage improvisé d’Abou Mazen, hier, à Riyad, pour essayer de maintenir une ancienne alliance qui risque très vite de battre de l’aile.« 

Une journaliste en Israël, ce matin, faisait aussi cette hypothèse, et en ajoutait une autre : Abou Mazen aurait été »convoqué" par le pouvoir saoudien pour obtenir qu’il accentue fortement sa pression sur un Hamas allié de l’Iran, afin d’éviter toute difficulté avec Israël qui, dans l’actuel conflit avec l’Iran, est de fait un allié. On finira bien par connaître avec certitude le fin mot de cette histoire.

Il faut préciser que depuis quelques temps, des terroristes du Hamas se sont installés au nord du Golan, auprès de leurs alliés du Hezbollah, et il serait hors de question pour les Saoudiens que l’ensemble des factions palestiniennes réconciliées basculât dans le camp ennemi où pataugent depuis déjà longtemps les islamo-nazis du Hamas.

La difficulté des états sunnites de la région, c’est que depuis des décennies, leurs gouvernements ont bêtement fanatisé leurs peuples, les induisant à considérer Israël comme le diable même. Ils voient bien désormais qu’il n’y a rien à craindre si on ne s’aventure pas à chatouiller les moustaches du tigre israélien, et que cet état aussi puissant que minuscule peut être un important facteur de stabilité dans la région. Ils sont donc complètement coincés entre les exigences d’une politique réaliste et l’idéologie imbécile qu’ils ont fabriquée depuis la conférence de Bandung en 55. Le cas le plus typique étant celui de la Jordanie où le pouvoir vit dans la trouille d’une rue sauvagement palestinomane à laquelle on se résout à donner des gages par des protestations diplomatiques grotesques (affaire du Mont du Temple cet été) tout en essayant de maintenir et de promouvoir autant que possible la collaboration avec Israël. L’Arabie ne reconnaît toujours pas Israël, mais les échanges économiques, depuis longtemps, sont déjà considérables, et même la coopération militaire. Il est à noter que, récemment, des unités de l’armée de l’air américaine se sont installées sur une base israélienne. Ce qui veut dire que toute attaque du territoire israélien serait ipso facto une attaque de l’Amérique.

 Le réalisme commanderait aux gouvernants de ces pays sunnites de reconnaître Israël et de normaliser les relations : les armées arabes coalisées en 47 comme en 67 ont compris leur douleur et qu’il n’était pas souhaitable de recommencer l’expérience, qu’il pouvait même être tout à fait profitable de passer à une tout autre politique. Ce renversement des plus souhaitable risque de prendre un certain temps, mais il est déjà en marche. Les palestinomanes d’AgoraVox, qui n’ont pas encore compris cela, nous chantent une petite chanson devenue ringarde et complètement passée de mode. Je crois entendre chanter Tino Rossi au début des années 50.


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